Nicolas Sarkozy a essuyé lundi un nouveau revers dans sa bataille pour échapper à un procès pour "corruption" et "trafic d'influence" dans l...
Affaire des « écoutes »: Sarkozy perd une nouvelle manche dans sa bataille contre le procès
Nicolas Sarkozy a essuyé lundi un nouveau revers dans sa bataille pour échapper à un procès pour "corruption" et "trafic d'influence" dans l...
Par Nathalie ALONSO
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Nicolas Sarkozy a essuyé lundi un nouveau revers dans sa bataille pour échapper à un procès pour "corruption" et "trafic d'influence" dans l'affaire "des écoutes", une perspective sur laquelle doit désormais trancher la Cour de cassation.
L'ex-chef de l'Etat est soupçonné d'avoir, début 2014, tenté d'obtenir auprès d'un haut magistrat, Gilbert Azibert, des informations secrètes, en marge de l'affaire Bettencourt - dans laquelle il avait bénéficié d'un non-lieu en 2013 -, en échange d'un coup de pouce pour qu'il décroche un poste à Monaco.
Le 26 mars 2018, les juges d'instruction avaient suivi l'avis du Parquet national financier et ordonné un procès pour "corruption" et "trafic d'influence" contre M. Sarkozy, son avocat historique et ami Thierry Herzog et Gilbert Azibert, ex-haut magistrat à la Cour de cassation, au terme d'une instruction marquée par des péripéties procédurales.
Lundi, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a déclaré "irrecevable" l'appel de l'ancien chef de l'Etat et de Thierry Herzog contre l'ordonnance des juges d'instruction qui les ont renvoyés devant le tribunal correctionnel, selon une source judiciaire.
Gilbert Azibert dans son nouveau bureau de secrétaire général du ministère de la Justice à Paris, le 24 juillet 2008
AFP
Pour la défense de l'ancien chef de l'Etat, la décision rendue lundi ne constitue qu'une "étape". Son avocate Jacqueline Laffont a en effet annoncé à l'AFP qu'elle formerait un pourvoi en cassation.
Ce pourvoi vient s'ajouter à un autre, déjà pendant devant la haute juridiction, qui doit être examiné le 9 avril selon des sources judiciaires, tandis que l'avocate de Nicolas Sarkozy a assuré que l'audience serait reportée à "fin mai".
Ce pourvoi vise cette fois une précédente décision de la cour d'appel qui, le 8 octobre dernier, avait rejeté un premier recours contre le réquisitoire signé en octobre 2017 par le Parquet national financier (PNF), l'étape précédant l'ordonnance des juges.
L'éventualité d'un procès est désormais suspendue à l'issue de ces recours devant la Cour de cassation.
- Les écoutes de "Paul Bismuth" -
L'affaire avait été révélée dans des écoutes de conversations entre Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog interceptées à l'occasion de l'enquête sur le présumé financement libyen de la campagne de 2007 où l'ex-président est notamment mis en examen pour "corruption passive".
Longtemps contestées par la défense, ces écoutes téléphoniques avaient été validées en mars 2016 par la Cour de cassation, après une âpre bataille judiciaire. Dans son réquisitoire, le PNF avait comparé les méthodes de Nicolas Sarkozy à celles d'"un délinquant chevronné" et évoqué ses nombreux recours qui avaient "paralysé" l'instruction.
Dans ces conversations, M. Sarkozy semblait s'engager à intervenir en faveur du magistrat pour lui obtenir un poste convoité à Monaco, que ce dernier n'aura finalement pas.
Au dernier moment, M. Sarkozy avait renoncé à ces démarches, revirement qui peut s'expliquer selon les enquêteurs par le fait que Me Herzog et lui comprenaient que leurs téléphones non officiels, dont celui ouvert par l'ex-chef de l'Etat sous le fameux nom d'emprunt de "Paul Bismuth", étaient surveillés.
Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog avaient fait appel de l'ordonnance, jugeant la décision des juges précipitée puisque la demande de nullité du réquisitoire n'avait alors pas encore été examinée par la cour d'appel.
Thierry Herzog au palais de justice de Paris, le 10 mars 2014
AFP
A l'appui de leur recours contre l'ordonnance, leurs avocats avaient soulevé une Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) pour déterminer si les possibilités restreintes en matière d'appel contre une ordonnance constituaient une violation des droits de la défense.
Lundi, les magistrats ont écarté cette question, estimant qu'elle avait "déjà été tranchée par la Cour de cassation", selon une source judiciaire.
En février 2017, les juges ont ordonné le renvoi devant le tribunal du candidat malheureux à la primaire de la droite, dans l'affaire Bygmalion et des dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012. La perspective d'un procès est elle aussi suspendue à une décision du Conseil constitutionnel, saisi d'une QPC soulevée par Nicolas Sarkozy.
Une croisière sur le canal Saint-Denis, des visites des sites olympiques de Paris 2024… Et si les Jeux avaient transformé l’image de la Seine-Saint-Denis au point de rendre ce département plus touristique ? Un an après les JOP, quel est le résultat ? La Seine-Saint Denis a-t-elle changé de visage ? Oui, déclare le sénateur du département Adel Ziane, dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.
Un an après, quel est l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques ? Inclusion, transports, infrastructures, sponsors… pour Sofyane Mehiaoui, joueur de basket fauteuil qui a représenté la France, si l’accès à la nouvelle Adidas Arena porte de Clignancourt à Paris est un vrai bénéfice, le départ de ses sponsors révèle le manque d’engagement durable des marques auprès de parasportifs. Il témoigne dans l'émission Dialogue Citoyen, présenté par Quentin Calmet.
La ministre des Comptes publics propose de supprimer un tiers des agences de l'État pour faire deux à trois milliards d’économies. Seulement, pour en rayer de la liste, encore faudrait-il savoir combien il en existe…Une commission d'enquête sur les missions des agences de l’État s’est plongée dans cette grande nébuleuse administrative. ARS, France Travail, OFB, CNRS, ADEME, ANCT, des agences, il y en a pour tous et partout ! Mais “faire du ménage” dans ce paysage bureaucratique touffu rapportera-t-il vraiment les milliards annoncés par le gouvernement et tant espérés par la droite ? Immersion dans les coulisses de nos politiques publiques…
Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.
Le
Le direct
Agences de l'État, qui veut gagner des milliards ?
Agences de l'État, qui veut gagner des milliards ?