Affaire Dupond-Moretti : Quand « on fait la morale, ça revient dans la figure » tacle Eugénie Bastié
Alors qu’Éric Dupond-Moretti est mis en examen et renvoyé devant la Cour de Justice de la République, le garde des Sceaux a été maintenu à son poste avec le soutien de l’exécutif. Un ministre mis en examen peut donc rester au gouvernement, un changement de ligne pour Emmanuel Macron qui prônait la moralisation de la vie publique au début de son premier quinquennat, selon la journaliste Eugénie Bastié.

Affaire Dupond-Moretti : Quand « on fait la morale, ça revient dans la figure » tacle Eugénie Bastié

Alors qu’Éric Dupond-Moretti est mis en examen et renvoyé devant la Cour de Justice de la République, le garde des Sceaux a été maintenu à son poste avec le soutien de l’exécutif. Un ministre mis en examen peut donc rester au gouvernement, un changement de ligne pour Emmanuel Macron qui prônait la moralisation de la vie publique au début de son premier quinquennat, selon la journaliste Eugénie Bastié.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

C’est une première : un ministre en exercice pourrait être jugé par la Cour de Justice de la République. Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, est mis en examen pour prise illégale d’intérêts. Il est accusé d’avoir profité de sa fonction de ministre de la Justice pour régler ses comptes avec des magistrats. Lundi 3 octobre, le ministre a été renvoyé devant la Cour de Justice de la République, seule instance habilitée à juger les membres du gouvernement pour des faits commis dans l’exercice de leurs fonctions.

Le garde des Sceaux devrait-il alors démissionner ? « Ce n’est pas à l’ordre du jour » a répondu le ministre, « je tiens ma légitimité du président de la République et de la Première ministre et la Première ministre a réaffirmé hier toute la confiance qu’elle me portait » a-t-il précisé.

Un changement de doctrine ?

Pourtant ce soutien de l’exécutif n’est-il pas un changement de pied avec la ligne défendue par Emmanuel Macron lors de son arrivée à l’Élysée en 2017 ? Pour Eugénie Bastié, journaliste au Figaro, cela ne fait aucun doute : « Emmanuel Macron a effectivement fait de la moralisation de la vie publique un étendard en 2017, contre les affaires Fillon, et maintenant il ne s’applique plus ses propres prémisses donc ça me dérange. »

Plusieurs ministres, accusés dans des affaires, avaient en effet quitté leurs fonctions au cours du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, comme François Bayrou ou au début du second avec l’affaire Damien Abad

Un changement de doctrine que pointe Eugénie Bastié qui pense que cette affaire dessert le parti présidentiel : « Il y a un retour de boomerang : on fait la morale et ça nous revient dans la figure ». Elle évoque un « deux poids deux mesures » entre les paroles et les actes.

 

Retrouvez l’émission Et maintenant ce samedi 8 octobre à 19h, puis en replay sur notre site.

Dans la même thématique

MORMANT SUR VERNISSON : FAR RIGHT BIG VICTORY PARTY MEETING
7min

Politique

Au milieu des champs du Loiret, le RN réunit l’extrême droite européenne pour défendre le soldat Le Pen

Reportage - Le Rassemblement national et ses alliés européens, Viktor Orban, Matteo Salvini ou encore Santiago Abascal, se sont rassemblés ce lundi 9 juin dans une ferme du Loiret pour célébrer le premier anniversaire de leur percée aux élections européennes. Un soutien affirmé de ces leaders nationalistes à la candidature, plus qu’incertaine, de Marine Le Pen à la prochaine présidentielle.

Le

Paris: Seance questions au gouvernement Assemblee nationale
9min

Politique

Un an après la dissolution, un bilan législatif « très faible »

Depuis la dissolution, la majorité très relative à l’Assemblée ne permet plus au gouvernement de porter de grandes réformes. Plutôt que des projets de loi, il s’appuie sur les propositions de loi, texte d’origine parlementaire. Si de nombreux textes sont adoptés, la plupart n’ont qu’une portée limitée.

Le

Agirc et Arrco  retraite complementaire
6min

Politique

Age de départ à la retraite : le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) jette un nouveau pavé dans la mare

Alors qu’il doit être validé en plénière du Conseil d’orientation des retraites (COR) ce jeudi, le rapport annuel du COR table sur un déficit moins important que prévu à court terme, mais qui se creuse à long terme. La préconisation par l’organisme indépendant d’un nouveau recul de l’âge légal à 66,5 ans a été vivement critiquée par les syndicats.

Le