Affaire Ferrand : « Une affaire qui se nourrit d’elle-même » selon Jean-Pierre Mignard
Invités de l’émission « On va plus loin », l’avocat Jean-Pierre Mignard, soutien d’Emmanuel Macron et la juriste Anne Levade, ont débattu de l’ « affaire Ferrand » du point de vue moral.

Affaire Ferrand : « Une affaire qui se nourrit d’elle-même » selon Jean-Pierre Mignard

Invités de l’émission « On va plus loin », l’avocat Jean-Pierre Mignard, soutien d’Emmanuel Macron et la juriste Anne Levade, ont débattu de l’ « affaire Ferrand » du point de vue moral.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Alors qu’Emmanuel Macron a promis une loi de moralisation de la vie publique, l’affaire Ferrand tombe bien mal. Les révélations du Canard enchaîné du 24 mai, dévoilant un ancien montage financier en faveur de la compagne du ministre de la cohésion des territoires Richard Ferrand, mettent dans l’embarras le président de la République.

L’avocat Jean-Pierre Mignard, soutien d’Emmanuel Macron, s’agace de ce qui semble pour lui une non-affaire : « Ce que je trouve extravagant (…), c’est qu’on a une affaire qui se nourrit d’elle-même. Une rumeur qui se nourrit d’une rumeur (…) C’est une question de droit privé (…) Sans qu’il y ait plainte, dommages avérés, préjudices, je ne vois pas de quoi nous dissertons ».

Pour la juriste Anne Levade, « au-delà de l’affaire Ferrand (…) on va assister dans les semaines qui viennent, à un débat  entre le droit et la morale » : « Par définition, dès lors qu’on veut faire une loi de moralisation, on marie deux choses [la morale et le droit] qui peuvent poser problème. L’affaire Ferrand en est un bon exemple : ce qu’aujourd’hui on en voit, c’est quelque chose qui ne serait pas juridiquement répréhensible à ce stade, mais qui moralement peut semer le doute. En particulier lorsqu’évidement, on a fait de la question morale, éthique (…) un des chevaux de bataille de la campagne ». Et d’ajouter un peu plus tard : « En même temps, ne nous leurrons pas, ce qui ici fait débat (…) c’est qu’évidement on a d’un côté Monsieur Ferrand et de l’autre, sa compagne ».

Jean-Pierre Mignard : "Les électeurs décideront"

Jean-Pierre Mignard, qui considère, on l’a compris, que cette affaire ne relève pas du droit, conclut, en ce qui concerne le sort de Richard Ferrand : « Les électeurs décideront ».

On va plus loin : le match des idées du lundi 29 mai en intégral
21:49

Le « match des idées » en intégral

 

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Affaire Ferrand : « Une affaire qui se nourrit d’elle-même » selon Jean-Pierre Mignard
4min

Politique

Budget de la Sécu : « Ce n'est pas un budget de gauche, c'est un budget qui inclut des demandes du PS », estime Clément Beaune

Le gouvernement tentera de faire adopter le budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale ce mardi 9 décembre. Le vote s’annonce serré, même si Sébastien Lecornu devrait pouvoir compter sur les voix des députés socialistes, à qui Olivier Faure a demandé d’approuver le PLFSS. « On est capable d’avoir un PS qui se détache de la gauche radicale et de LFI », salue Clément Beaune, haut-commissaire à la stratégie et au plan.

Le

Affaire Ferrand : « Une affaire qui se nourrit d’elle-même » selon Jean-Pierre Mignard
2min

Politique

Écologie : le Sénat confirme les coupes budgétaires dans le Fonds Vert

Malgré la protestation de la gauche et de certains élus de la majorité sénatoriale, le Sénat n’a pas touché au coup de rabot prévu par le gouvernement sur le Fonds Vert, qui sert à financer la transition écologique des collectivités. De 2,5 milliards en 2024, le budget du Fonds Vert est donc passé à 650 millions en 2026.

Le

Paris: Weekly session of questions to the government at the National Assembly
9min

Politique

« C’est la survie de notre famille qui se joue » : l’union des droites avec le RN travaille les LR

Alors que Nicolas Sarkozy n’appellera pas au front républicain et que Bruno Retailleau défend l’union des droites « par les urnes », la question d’un possible rapprochement des LR avec le RN divise encore. La ligne reste au rejet de tout accord d’appareils, plusieurs parlementaires craignant pour « la survie » des LR en cas de fusion-absorption avec le RN. Mais certains sont prêts à se laisser tenter.

Le