Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise à la présidentielle, a déploré jeudi "le cirque" causé par l'affaire Fillon, regrettant que les courants politiques ne puissent plus discuter du programme de la droite.
"Tout le monde est un peu partagé entre le respect de la présomption d'innocence et le fait qu'on est quand même excédé par cette situation", a dénoncé M. Mélenchon à l'antenne de BFTMV.
"Dès qu'on aborde le nom du candidat de la droite, non seulement des gens manifestent leur hostilité, mais en plus leur ironie. Les gens éclatent de rire, les gens n'écoutent plus rien, on ne peut plus parler, et ça ce n'est pas bon pour la démocratie", a lancé M. Mélenchon.
"Ca va durer combien de temps ce cirque? On a affaire à un programme dont on ne sait pas pour finir s'il sera présenté aux électeurs", a-t-il poursuivi.
François Fillon, candidat à la présidentielle dans la tourmente des emplois présumés fictifs de son épouse, avait déclaré fin janvier : "la seule chose qui m'empêcherait d'être candidat c'est si mon honneur était atteint, si j'étais mis en examen".
Il a depuis expliqué qu'il "ne voyait pas comment" cette mise en examen pouvait se produire. Jeudi, il a également déclaré dans une interview au Figaro qu'il s'en remettait "désormais au seul jugement du suffrage universel".
"On est dans un pays où il y a une droite et elle a le droit d'être respectée et de présenter ses idées", a-t-il poursuivi. "Il y a une gauche, il y des populaires comme moi, il y a de tout, il faut qu'on puisse discuter, c'est pas possible si un des protagonistes est disqualifié avant d'avoir ouvert la bouche", a-t-il conclu.