Affaire Gailhaguet : « Je pense vraiment que ce monsieur est tombé bien bas » déclare Sibeth Ndiaye
Le président de la Fédération des sports de glace, Didier Gailhaguet, est mis en cause dans le scandale d’agressions sexuelles qui secoue le monde du patinage de haut niveau. Il est accusé d’avoir réintégré l’entraîneur soupçonné de viols.

Affaire Gailhaguet : « Je pense vraiment que ce monsieur est tombé bien bas » déclare Sibeth Ndiaye

Le président de la Fédération des sports de glace, Didier Gailhaguet, est mis en cause dans le scandale d’agressions sexuelles qui secoue le monde du patinage de haut niveau. Il est accusé d’avoir réintégré l’entraîneur soupçonné de viols.
Public Sénat

Par Océane Blanchard

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le monde du sport de glace est sous le choc après les révélations de trois patineuses, qui déclarent avoir été violées ou agressées sexuellement par leurs entraîneurs alors qu’elles étaient mineures. Parmi elle, la championne de patinage Sarah Abitbol a sorti un livre revenant sur son calvaire sous l’emprise de son ancien entraîneur, Gilles Beyer. Un entraîneur qui aurait été réintégré par la fédération, même après des premiers signalements d’agressions sexuelles.

La ministre des Sports Roxana Maracineanu a appelé à la démission de Didier Gailhaguet cette semaine, une déclaration qui n’a pas plu au président de la fédération : il l’a qualifiée de « ministre autoritaire » et a affirmé son refus de démissionner. Pour Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement, c’est une attitude déplorable. « Je suis évidemment d'abord déçue par l'homme » déclare-t-elle.

« Ce sont des propos que je qualifierais à la limite de l'injure, quand on dit d'une femme, d'une ministre, qu'elle est moralisatrice parce qu'elle considère qu’il y a des faits d'agressions sexuelles, de viols, que l'on soupçonne et qui sont inacceptables. Je pense vraiment que ce monsieur est tombé bien bas » analyse-t-elle.

« Il s'honorerait à reconnaître qu'il y a eu des dysfonctionnements importants dans cette fédération » estime la porte-parole du gouvernement. « De toute évidence il y a quelque chose qui ne va pas dans cette fédération, quelque chose qui n'a pas été vu par ses dirigeants, quelque chose qui n'a pas permis d'accompagner des jeunes femmes alors qu'elles étaient agressées sexuellement et peut-être même violées. »

Une enquête a été ouverte sur le sujet. Didier Gailhaguet refuse pour l’heure de démissionner, attendant les résultats de l’inspection demandée par Roxana Maracineanu sur la fédération avant de prendre une décision.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Elections legislatives, premier tour dans le gard.
4min

Politique

Municipales 2026 : la parité bouscule les petites communes

La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.

Le

6min

Politique

Déploiement d’un service militaire volontaire ? « Le gouvernement s’engage dans cette voie-là », selon Hélène Conway-Mouret

Les propos du chef d’Etat-major des Armées, face au congrès des maires de France, ont fait réagir la classe politique, alors qu’il a appelé les édiles à « préparer leurs populations », à un possible conflit dans quelques années. Son discours a aussi réactivé l’idée d’un déploiement d’un nouveau service volontaire par Emmanuel Macron.

Le

Affaire Gailhaguet : « Je pense vraiment que ce monsieur est tombé bien bas » déclare Sibeth Ndiaye
6min

Politique

Budget de la Sécu : le Sénat supprime la hausse de la CSG sur le capital, fruit du compromis avec les députés PS

Comme annoncé, la majorité sénatoriale LR et centriste a supprimé la hausse de la CSG sur le capital votée par les députés, censée rapporter 2,66 milliards d’euros. « Vous défendez le capital, le profit, de manière entêtée », a dénoncé le sénateur PS, Yan Chantrel. La rapporteure, la centriste Elisabeth Doineau, a voulu en rester aux « mesures que la majorité sénatoriale avait défendues en juillet auprès de François Bayrou ».

Le