Affaire Gailhaguet : « Je pense vraiment que ce monsieur est tombé bien bas » déclare Sibeth Ndiaye
Le président de la Fédération des sports de glace, Didier Gailhaguet, est mis en cause dans le scandale d’agressions sexuelles qui secoue le monde du patinage de haut niveau. Il est accusé d’avoir réintégré l’entraîneur soupçonné de viols.

Affaire Gailhaguet : « Je pense vraiment que ce monsieur est tombé bien bas » déclare Sibeth Ndiaye

Le président de la Fédération des sports de glace, Didier Gailhaguet, est mis en cause dans le scandale d’agressions sexuelles qui secoue le monde du patinage de haut niveau. Il est accusé d’avoir réintégré l’entraîneur soupçonné de viols.
Public Sénat

Par Océane Blanchard

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le monde du sport de glace est sous le choc après les révélations de trois patineuses, qui déclarent avoir été violées ou agressées sexuellement par leurs entraîneurs alors qu’elles étaient mineures. Parmi elle, la championne de patinage Sarah Abitbol a sorti un livre revenant sur son calvaire sous l’emprise de son ancien entraîneur, Gilles Beyer. Un entraîneur qui aurait été réintégré par la fédération, même après des premiers signalements d’agressions sexuelles.

La ministre des Sports Roxana Maracineanu a appelé à la démission de Didier Gailhaguet cette semaine, une déclaration qui n’a pas plu au président de la fédération : il l’a qualifiée de « ministre autoritaire » et a affirmé son refus de démissionner. Pour Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement, c’est une attitude déplorable. « Je suis évidemment d'abord déçue par l'homme » déclare-t-elle.

« Ce sont des propos que je qualifierais à la limite de l'injure, quand on dit d'une femme, d'une ministre, qu'elle est moralisatrice parce qu'elle considère qu’il y a des faits d'agressions sexuelles, de viols, que l'on soupçonne et qui sont inacceptables. Je pense vraiment que ce monsieur est tombé bien bas » analyse-t-elle.

« Il s'honorerait à reconnaître qu'il y a eu des dysfonctionnements importants dans cette fédération » estime la porte-parole du gouvernement. « De toute évidence il y a quelque chose qui ne va pas dans cette fédération, quelque chose qui n'a pas été vu par ses dirigeants, quelque chose qui n'a pas permis d'accompagner des jeunes femmes alors qu'elles étaient agressées sexuellement et peut-être même violées. »

Une enquête a été ouverte sur le sujet. Didier Gailhaguet refuse pour l’heure de démissionner, attendant les résultats de l’inspection demandée par Roxana Maracineanu sur la fédération avant de prendre une décision.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: sFin rencontre Olivier Faure du PS et Sebastien Lecornu Premier ministre demissionnaire
8min

Politique

Budget : après une rencontre avec Sébastien Lecornu, l’optimisme modéré des socialistes, sur fond de débat autour du 49.3

« Nous pouvons dire que nous progressons, que nous sommes dans une approche qui peut permettre d’aboutir à un compromis », a salué le premier secrétaire, Olivier Faure, après une nouvelle rencontre avec le premier ministre. Une « discussion cash », qui n’a pas encore permis de lever toutes les interrogations. Alors que le bloc central est divisé, certains au PS, comme le sénateur Rachid Temal, défendent le recours à « un 49.3 de compromis ». Mais Sébastien Lecornu écarte toujours cette possibilité.

Le

Affaire Gailhaguet : « Je pense vraiment que ce monsieur est tombé bien bas » déclare Sibeth Ndiaye
4min

Politique

Budget de la défense : Sébastien Lecornu s’explique sur les débats 50-1 au Parlement

Le Premier ministre et la ministre des Armées ont rassemblé cet après-midi les parlementaires des commissions chargées des sujets de défense, dans une réunion à huis clos. Au menu des discussions : la hausse des crédits budgétaires militaires et l’organisation d’un débat sur ce thème à l’Assemblée nationale, et au Sénat.

Le

Rassemblement National meeting in Bordeaux
5min

Politique

Municipales 2026 : la nouvelle stratégie du Rassemblement national pour gagner des parrainages

À quatre mois des municipales, le Rassemblement national (RN) a donné, lundi 1ᵉʳ décembre, le coup d’envoi de sa campagne pour les élections municipales de 2026. Le parti d’extrême droite entend faire de ce scrutin un moment charnière de son implantation locale, longtemps considérée comme son principal point faible. En 2020, il n’avait conquis que dix municipalités, dont une seule de plus de 100 000 habitants.

Le