Affaire Mercier: des pratiques jadis « tolérées » ne le sont plus, estime Philippe
La renonciation de l'ancien ministre Michel Mercier à entrer au Conseil constitutionnel après l'ouverture d'une enquête sur l...

Affaire Mercier: des pratiques jadis « tolérées » ne le sont plus, estime Philippe

La renonciation de l'ancien ministre Michel Mercier à entrer au Conseil constitutionnel après l'ouverture d'une enquête sur l...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La renonciation de l'ancien ministre Michel Mercier à entrer au Conseil constitutionnel après l'ouverture d'une enquête sur l'emploi de ses filles comme assistantes parlementaires au Sénat montre "une nouvelle fois" que des pratiques jadis "tolérées" ne le sont plus, a estimé mercredi le Premier ministre Edouard Philippe.

Interrogé sur RTL, le chef du gouvernement a assuré que ni lui ni Emmanuel Macron n'avaient joué de rôle dans la décision de l'ex-garde des Sceaux, qui avait été nommé au Conseil par le président du Sénat Gérard Larcher (LR), avant d'y renoncer mardi.

"Pas du tout. Il ne nous appartient pas et il ne m'appartient certainement pas de formuler une quelconque position dans cette affaire", a affirmé M. Philippe.

Quant à l'enquête préliminaire ouverte le 2 août par le Parquet national financier (PNF) après des révélations du Canard enchaîné sur les conditions d'emploi des filles de M. Mercier, le Premier ministre s'est également refusé à "formuler un avis".

"Je me bornerai à dire (...) qu'une fois de plus on voit combien des pratiques, dont je ne me prononce pas sur la légalité -ce n'est pas à moi de la faire- qui étaient probablement tolérées, peut-être acceptées pendant un temps, ne le sont plus aujourd'hui", a ajouté Edouard Philippe.

La loi sur le rétablissement de la confiance dans la vie politique, qui doit être adoptée définitivement mercredi par l'Assemblée nationale, "c'est justement pour qu'il n'y ait plus ces zones complexes, longtemps tolérées mais aujourd'hui plus acceptées, et qu'on puisse repartir sur des bases saines".

Ce projet de moralisation de la vie publique interdit notamment aux ministres et parlementaires d'employer des collaborateurs familiaux.

La renonciation de M. Mercier, un centriste proche de François Bayrou, "ça valait peut-être mieux", a pour sa part jugé le président de l'Assemblée nationale François de Rugy (REM).

"Il avait les qualifications au vu de son expérience politique mais il y avait cette mise en cause qui polluait sa nomination", a-t-il dit sur Europe 1.

"Ca montre qu'on progresse, que le parquet financier créé en 2013 est efficace. A l'époque, certains en doutaient, ça produit des effets et c'est tant mieux", s'est félicité le tenant du perchoir.

"L'Elysée ne s'en est pas mêlé", a pour sa part assuré sur France Inter le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner, alors que le Canard Enchaîné affirme que l'Elysée avait repoussé la date de prestation de serment de M. Mercier pour retarder sa nomination.

"C'est la décision du président du Sénat Gerard Larcher de le nommer. Il n'appartient pas au gouvernement de la commenter. Dont acte (...) C'est une décision personnelle de Michel Mercier", a encore affirmé M. Castaner.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Point Presse Les Republicains apres reunion avec F. Bayrou sur le scrutin a la proportionnelle
2min

Politique

« Une bonne discussion » : les LR satisfaits par la volonté de Sébastien Lecornu de remettre de la « méthode » dans le socle commun

Le nouveau Premier ministre a reçu le président des Républicains, Bruno Retailleau, ainsi que les deux présidents des groupes parlementaires LR, Laurent Wauquiez pour les députés, et Mathieu Darnaud pour les sénateurs. Une rencontre qui a essentiellement porté sur la définition d’une méthode de travail pour l’avenir.

Le

Lecornu marche
7min

Politique

Budget : « On ne repartira pas de zéro, mais il sera forcément modifié » affirme François Patriat après sa rencontre avec Sébastien Lecornu

Le premier ministre Sébastien Lecornu a entamé ce mercredi ses consultations par son parti, Renaissance. Des rencontres qui ne se limiteront pas aux formations politiques. « Il recevra tout le monde, tous les partis et les syndicats aussi », affirme le patron des sénateurs macronistes, François Patriat, après avoir été reçu à Matignon. Voulant « un socle commun solidaire », Sébastien Lecornu « a dit qu’il allait beaucoup parler avec la gauche ».

Le

2min

Politique

Sébastien Lecornu Premier ministre : Jordan Bardella se dit « sans illusion sur ce bail précaire »

Le président du Rassemblement national se dit prêt à rencontrer le nouveau Premier ministre, dans le cadre du cycle de consultations organisé par Matignon avec les partis politiques. Il avertit néanmoins : sans « politique de rupture » par rapport à Michel Barnier et à François Bayrou, les députés du RN censureront le nouveau chef de gouvernement.

Le