Mila, c’est une lycéenne homosexuelle qui a été menacée de mort et a dû être déscolarisée après avoir tenu en live sur son compte Instagram des propos insultants sur l’Islam. Deux enquêtes ont été ouvertes, l’une pour menaces de mort, l’autre pour provocation à la haine raciale.
Après ses propos sur les réseaux sociaux, la jeune femme a été harcelée et sa vidéo reprise et diffusée sur tous les réseaux sociaux. « Je recevais 200 messages de haine à la minute » raconte-t-elle. Un responsable du Centre Français du Culte Musulman (CFCM), Abdallah Zekri, a lui aussi relancé la polémique en estimant « qu’elle l’avait cherché ».
Mais dernière en date a avoir provoqué un tollé sur cette affaire explosive, la garde des Sceaux Nicole Belloubet, invitée d’Europe 1. La ministre de la Justice a ainsi déclaré que « l'insulte à la religion, c'est évidemment une atteinte à la liberté de conscience, c'est grave », provoquant des réactions nombreuses l’accusant de défendre l’interdiction de blasphème.
« Cadenasser » le débat public
Une déclaration grave pour le député Les Républicains Guillaume Larrivé. « Il y a une espèce de chape de plomb, de tendance à la censure qui est absolument inquiétante dans notre pays » déclare-t-il. « Ce qu'elle a dit est complètement hallucinant. Elle a dit exactement le contraire de ce qu'une garde des Sceaux aurait dû dire. En droit français, le blasphème il n'est pas interdit. »
« La déclaration de la garde des Sceaux a participé de cette ambiance de soumission Houellebecquienne » pour Guillaume Larrivé, qui dénonce des « injonctions » à se taire et pointe les propos « honteux » d’Abdallah Zekri.
« On a le droit de critiquer même de manière impolie la religion musulmane. Cette jeune fille Mila a exercé complètement son droit à la liberté d'expression » ajoute le député LR. « Je ne voudrais pas que cette chape de plomb de la censure ait pour effet de cadenasser le débat public et d'interdire toute expression critique de la religion musulmane. »