Affaire Quatennens : « Les députés ne sont pas les juges », rappelle Valérie Rabault

Affaire Quatennens : « Les députés ne sont pas les juges », rappelle Valérie Rabault

La députée PS, Valérie Rabault, dans Audition publique ce 28 novembre 2022, affirme partager la position d’Olivier Faure concernant l’impossibilité pour Adrien Quatennens de retourner à l’Assemblée nationale. Mais appelle les parlementaires à rester dans leur rôle.
Guillaume Jacquot

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Notre responsabilité est d’en conclure que le retour d’Adrien Quatennens sur nos bancs est désormais impossible. » Voici comment le député PS Olivier Faure a réagi le 23 novembre au communiqué de Céline Quatennens, dans lequel l’épouse du député LFI du Nord formulait de nouvelles accusations de violences conjugales.

Invitée d’Audition publique (l’émission hebdomadaire des chaînes parlementaires en partenariat avec Le Figaro Live) ce 28 novembre, Valérie Rabault (PS) a déclaré « partager » la position de son collègue premier secrétaire du Parti socialiste. « Je pense qu’il faut qu’il [Adrien Quatennens] attende le jugement. » Le parlementaire, membre de la NUPES, est convoqué devant le tribunal judiciaire de Lille le 13 décembre pour une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

Valérie Rabault, par ailleurs vice-présidente de l’Assemblée nationale, a cependant appelé à ce que « chacun reste dans son rôle ». « Les juges sont les juges, les députés – il y a une séparation des pouvoirs – ne sont pas les juges », a-t-elle expliqué. Le jour des nouvelles révélations, Clémentine Autain, députée LFI, avait notamment exprimé son souhait que son groupe puisse entendre Céline Quatennens, « d’une manière ou d’une autre », et « si elle l’accepte ».

L’affaire Quatennens relance la question de savoir comment les parlementaires doivent réagir en de pareilles circonstances. Clémentine Autain, justement, plaide pour l’instauration d’un « groupe de travail de la NUPES », cet intergroupe qui regroupe insoumis, écologistes et socialistes, en vue de créer une « charte » qui fixe des règles en cas de violences sexuelles et sexistes. Valérie Rabault ne n’est pas montrée emballée. « Avant de vouloir faire des règles pour l’intergroupe, que chacun fasse vivre son groupe », a-t-elle demandé. La députée du Tarn-et-Garonne a néanmoins reconnu que les « bonnes pratiques » peuvent être « partagées ».

Dans la même thématique

Ticket-restaurant
8min

Politique

Budget : ces mesures d’aides qui passent à la trappe avec le vote de la censure

Le vote de la motion de censure n’a pas seulement fait tomber le gouvernement Barnier. Il empêche l’adoption de nombreux dispositifs, notamment toutes les mesures d’aides. Les agriculteurs et la Nouvelle Calédonie en font les frais, comme l’indexation de l’impôt sur le revenu. Il faudra attendre un nouveau budget, en début d’année, pour y remédier.

Le

Beaucaire: Jordan Bardella inaugurates Julien Sanchez s office
6min

Politique

« Il resserre les boulons » : le Parlement européen refuse de payer comme assistant parlementaire le directeur de cabinet de Jordan Bardella

Dans le contexte du procès des assistants parlementaires du FN, Jordan Bardella se voit refuser la reconduction de François Paradol, son directeur de cabinet, comme assistant parlementaire local. « Le Parlement européen est devenu plus regardant sur les activités du RN », indique Olivier Costa, spécialiste de l’Union européenne.

Le

Affaire Quatennens : « Les députés ne sont pas les juges », rappelle Valérie Rabault
3min

Politique

« Nous n’aspirons pas à figurer dans un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche », assure Mathieu Darnaud

Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.

Le

Affaire Quatennens : « Les députés ne sont pas les juges », rappelle Valérie Rabault
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le