La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».
Affaire Quatennens : « Les députés ne sont pas les juges », rappelle Valérie Rabault
Par Public Sénat
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« Notre responsabilité est d’en conclure que le retour d’Adrien Quatennens sur nos bancs est désormais impossible. » Voici comment le député PS Olivier Faure a réagi le 23 novembre au communiqué de Céline Quatennens, dans lequel l’épouse du député LFI du Nord formulait de nouvelles accusations de violences conjugales.
Invitée d’Audition publique (l’émission hebdomadaire des chaînes parlementaires en partenariat avec Le Figaro Live) ce 28 novembre, Valérie Rabault (PS) a déclaré « partager » la position de son collègue premier secrétaire du Parti socialiste. « Je pense qu’il faut qu’il [Adrien Quatennens] attende le jugement. » Le parlementaire, membre de la NUPES, est convoqué devant le tribunal judiciaire de Lille le 13 décembre pour une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.
Valérie Rabault, par ailleurs vice-présidente de l’Assemblée nationale, a cependant appelé à ce que « chacun reste dans son rôle ». « Les juges sont les juges, les députés – il y a une séparation des pouvoirs – ne sont pas les juges », a-t-elle expliqué. Le jour des nouvelles révélations, Clémentine Autain, députée LFI, avait notamment exprimé son souhait que son groupe puisse entendre Céline Quatennens, « d’une manière ou d’une autre », et « si elle l’accepte ».
L’affaire Quatennens relance la question de savoir comment les parlementaires doivent réagir en de pareilles circonstances. Clémentine Autain, justement, plaide pour l’instauration d’un « groupe de travail de la NUPES », cet intergroupe qui regroupe insoumis, écologistes et socialistes, en vue de créer une « charte » qui fixe des règles en cas de violences sexuelles et sexistes. Valérie Rabault ne n’est pas montrée emballée. « Avant de vouloir faire des règles pour l’intergroupe, que chacun fasse vivre son groupe », a-t-elle demandé. La députée du Tarn-et-Garonne a néanmoins reconnu que les « bonnes pratiques » peuvent être « partagées ».