Affaire Urvoas: Belloubet admet solliciter « rarement » des remontées du parquet
La ministre de la Justice Nicole Belloubet a consenti jeudi solliciter elle-même des informations du parquet sur des affaires...

Affaire Urvoas: Belloubet admet solliciter « rarement » des remontées du parquet

La ministre de la Justice Nicole Belloubet a consenti jeudi solliciter elle-même des informations du parquet sur des affaires...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

La ministre de la Justice Nicole Belloubet a consenti jeudi solliciter elle-même des informations du parquet sur des affaires sensibles, dans un contexte de remise en cause de ce lien en raison de l'affaire touchant Jean-Jacques Urvoas.

La Garde des Sceaux demande-t-elle des remontées du parquet ? "Cela m'arrive. Je suis très honnête. Mais c'est franchement très rare. Et seulement dans les situations prévues par la circulaire de 2014 qui liste ces cas", a déclaré Mme Belloubet lors de l'Epreuve de vérité (Public Sénat/AFP/Radio Classique/Les Echos).

"Ces informations j'en dispose, elles me servent ensuite à conduire des politiques pénales", a-t-elle poursuivi.

Les remontées d'information du parquet jusqu'à la garde des Sceaux sont effectivement encadrées par une circulaire du 31 janvier 2014 dont l'annexe recense les procédures concernées (nombre élevé de victimes, personnalité de l'auteur ou de la victime...).

"Elles portent sur des affaires qui s'attachent à l'ordre public, elles concernent des affaires qui touchent des questions internationales sensibles - je pense à Airbus -, des affaires qui traitent de personnalités particulières, des affaires de criminalité financière qui font l'objet de politiques pénales précises", a expliqué Mme Belloubet.

"Ce sont des remontées qui parviennent à la Direction des Affaires criminelles et des Grâces. Cette direction saisit ensuite mon cabinet des affaires les plus sensibles. Mon cabinet m'alerte le cas échéant des affaires particulièrement sensibles", a-t-elle poursuivi en affirmant avoir "besoin de remontées", qui s'effectuent donc principalement à l'initiative des parquets, ou à sa demande.

Ces remontées ont été mises en lumière mercredi par Le Canard enchaîné qui affirme que Jean-Jacques Urvoas, quand il était ministre de la Justice, a envoyé une note de la Direction des Affaires criminelles et des Grâces (DACG) à son "ami" Thierry Solère sur l'enquête le concernant. La DACG avait sollicité le procureur général de Versailles afin d'obtenir les informations demandées, selon l'hebdomadaire satirique.

Partager cet article

Dans la même thématique

Affaire Urvoas: Belloubet admet solliciter « rarement » des remontées du parquet
4min

Politique

Budget 2026 : « L’ordonnance, c‘est la négation du Parlement, voilà pourquoi le Parlement doit être raisonnable », déplore Gérard Larcher

Invité du Grand Jury RTL Public Sénat et Le Figaro, le président du Sénat, Gérard Larcher, évoque les discussions budgétaires et déplore le poids du Parti socialiste dans les négociations avec l’exécutif. Opposé à la suspension de la réforme des retraites, le président du Sénat craint également un recours aux ordonnances.

Le

Affaire Urvoas: Belloubet admet solliciter « rarement » des remontées du parquet
3min

Politique

« Ce sont des centaines de milliers de patients qui sont aujourd’hui en train de mourir », alerte ce médecin généraliste installé en Haute-Vienne

En France, neuf millions de personnes vivent dans un désert médical. L’augmentation de ce chiffre ne cesse d’inquiéter les professionnels de santé qui appellent le personnel politique à agir au plus vite, car derrière les statistiques se cache un véritable enjeu sanitaire. Raccourcir les parcours de formation des médecins ? Aller aux devants des patients avec des bus médicalisés ? Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Corinne Imbert et le médecin généraliste Martial Jardel pour en débattre dans l’émission Et la Santé ça va ?.

Le

Affaire Urvoas: Belloubet admet solliciter « rarement » des remontées du parquet
2min

Politique

« On impose des rythmes de cadres à des enfants », constate Sylvain Chemin, membre de la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant

Depuis septembre, près de 140 citoyens tirés au sort se réunissent plusieurs fois par mois au Conseil économique et social pour débattre des temps de l’enfant. Sylvain Chemin, responsable immobilier à Cherbourg-en-Cotentin et père d’une collégienne en classe de 6ème, a pris part aux travaux de cette nouvelle Convention. Son constat est clair et limpide, la réalité des collégiens et des lycéens est à rebours des mesures préconisées. Il témoigne au micro de Quentin Calmet dans l’émission Dialogue Citoyen.

Le