Mis en cause successivement dans des affaires sexuelles, les deux ministres ont été touchés même s'ils l'expriment différemment. Pour la psychologue Hélène Romano, « Il s'agit d'un véritable traumatisme au sens où on est confronté à la mort de quelque chose de soi-même, c'est-à-dire la mort d'une image policée, la mort d'un homme publique infaillible, sans difficulté, sans problème ».
Mais les deux hommes, malgré la similarité des deux affaires ne réagissent pas de la même manière et « l’émotionnel n’est pas manié de la même façon ».D’une part, « Nicolas Hulot est à la limite des larmes » et d’autre part, « Monsieur Darmanin semble contrôler davantage son émotion ».
Le ministre de l’action et des comptes publics se démarque par une sorte de « rictus qui pourrait être interprété comme étant de l’ironie ». Malgré la gravité des faits, « il en parle avec beaucoup de détachement ».
On peut s’interroger dès lors sur la prise de conscience de Gérald Darmanin face aux accusations portées : « soit il est très dissocié, ce qui peut-être inquiétant qu’un homme politique soit dissocié à ce point-là soit-il est dans la défiance ». En cela, contrairement à Nicolas Hulot « ne crée pas l’empathie ».
Le risque en adoptant cette communication est de paraître aux yeux du grand public comme « une caricature de l’homme politique qui n’a rien à se reprocher et qui se croit au-dessus de la loi »
Hélène Romano met en contraste la réaction de Gérald Darmanin avec celle des victimes en audition. Le ministre « met sur le même niveau l’abus de confiance et le viol », un choix qui va le desservir auprès du grand public selon la psychologue
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