Agnès Firmin Le Bodo : « La France est un désert médical »
Interrogée par Public Sénat à l’occasion du 104e congrès de l’Association des Maires de France, Agnès Firmin Le Bodo, la ministre déléguée auprès du ministre de la Santé et de la Prévention, chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé s’est exprimée sur l’état de la médecine et de l’hôpital en France. 

Agnès Firmin Le Bodo : « La France est un désert médical »

Interrogée par Public Sénat à l’occasion du 104e congrès de l’Association des Maires de France, Agnès Firmin Le Bodo, la ministre déléguée auprès du ministre de la Santé et de la Prévention, chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé s’est exprimée sur l’état de la médecine et de l’hôpital en France. 
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« 87 % du territoire français est un désert médical ». C’est ce constat sans appel, qu’a dressé sur le plateau de Public Sénat, Agnès Firmin Le Bodo, la ministre déléguée auprès du ministre de la Santé et de la Prévention, chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé. Elle était interrogée sur les déserts médicaux en France, un thème très important pour les maires réunis à l’occasion du 104e congrès de l’Assemblée des Maires de France (AMF).

Les déserts médicaux relèvent du ministère d’Agnès Firmin Le Bodo qui explique que « Paris comme la Nièvre sont des déserts médicaux ». Au total, la ministre détaille que « 6 millions de Français n’ont pas de médecin traitant et que 657 000 ont des pathologies graves à prendre en charge régulièrement ».

« Territoire par territoire, nous apporterons une réponse »

Sur les solutions à apporter, elle plaide pour une méthode « territoire par territoire » en association les maires, « la crise sanitaire a montré à quel point leur implication a été nécessaire » et les professionnels de santé afin de mettre sur pied de nouvelles maisons de santé car « elles ne fonctionnent que si elles sont co-construites ».

Concrètement, selon la ministre, plus de 300 réunions ont été organisées dans les territoires avec le Conseil national de la refondation pour « repenser notre système de santé ». Le gouvernement apportera donc des réponses d’urgence comme pour la crise dans les services de pédiatrie, dans les territoires qui le nécessitent et des réponses de plus long terme pour « anticiper l’enjeu démographie de toutes les professions de santé » alors que la France manque de médecins, mais aussi d’aides soignants et d’infirmiers.

« La coercition, c’est une mauvaise réponse à une bonne question »

Parmi les mesures discutées pour résorber les déserts médicaux, la ministre s’est dite opposée à obliger les jeunes médecins à s’installer dans des territoires jugés peu attractifs. « La coercition, c’est une mauvaise réponse à une bonne question, balaie-t-elle, les jeunes choisissent la médecine libérale, ils ne souhaitent pas être obligés. »

Ainsi, malgré les oppositions des étudiants de médecine, elle vante la 4e année supplémentaire à l’internat pour « offrir une quatrième année de professionnalisation ». « Les jeunes médecins nous disent qu’ils ne savent pas comment on gère une maison de santé, un projet immobilier », avec cette année supplémentaire, elle juge que « les médecins seront installables » dès la fin de leurs études.

 

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