Agnès Pannier-Runacher: « Renault est en grande difficulté. Je ne suis pas dans le déni »

Agnès Pannier-Runacher: « Renault est en grande difficulté. Je ne suis pas dans le déni »

À la sortie des questions d’actualité au gouvernement, la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, Agnès Pannier-Runacher est revenue sur le plan de restructuration annoncé par Renault la semaine dernière.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Quatre sites touchés en France et 4 600 emplois supprimés, le constructeur automobile, dont l’État est actionnaire, a annoncé jeudi dernier un plan d’économies et ce, quelques jours après l’annonce du chef de l’État d’une aide de 8 milliards d’euros pour la filière.

De quoi susciter la colère des premiers concernés, les ouvriers de l’usine de Choisy-le-Roi, un site amené à disparaître, se sont mis en grève.

« Je fais partie d’une génération qui a vu partir des pans entiers de l’industrie (…) Au début, on ne fait rien, on dit que ça va tenir et on n’accompagne pas. La compétitivité mondiale est ce qu’elle est. Renault est en grande difficulté. Moi, je ne suis pas dans le déni » a d’abord constaté la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, Agnès Pannier-Runacher.

La secrétaire d’État a indiqué que l’enjeu était maintenant de « sauver » Renault « et pas seulement en mettant de l’argent public » (le constructeur vient d’obtenir un prêt de 5 milliards d'euros garanti par l'État) « mais pour qu’il puisse construire sa trajectoire future, se transformer et aller vers les voitures les plus écologiques ». « Ne nous trompons pas de combat. L’enjeu pour Renault, c’est une baisse massive de commandes. Ce n’est pas un enjeu de délocalisations. Tout Renault souffre » a-t-elle précisé.

Agnès Pannier-Runacher s’est d’ailleurs félicitée d’avoir obtenu des relocalisations de la part du constructeur, notamment au sujet de son nouveau moteur électrique qui ne sera finalement pas produit en Asie mais à Cléon en Seine-Maritime. « Je suis au service des salariés pour maintenir les compétences sur le territoire mais pour un futur qui est soutenable. Pas pour découvrir dans quatre ans que ces sites devront fermer car ils ne savent pas faire face à la concurrence » a-t-elle conclu.

Dans la même thématique

LAC DES BOUILLOUSES
6min

Politique

« Qu’on arrête de marcher sur la tête ! » : le coup de gueule de la sénatrice Frédérique Espagnac contre la suppression du Conseil national de la montagne

Dans le cadre de l’examen du projet de loi simplification, les députés ont supprimé en commission le Conseil national de la montagne, instance consultative qui rassemble les acteurs de ces territoires. Un vote qui étonne la sénatrice PS Frédérique Espagnac, d’autant que Matignon lui avait donné des assurances. « Que tout ce petit monde revienne à la raison », demande l’élue des Pyrénées-Atlantiques.

Le