Agression d’un député par des anti-passe : « La loi du plus fort c’est le totalitarisme ! », dénonce Marc Fesneau
Après l'agression dimanche d'un député LREM de Saint-Pierre-et-Miquelon par des manifestants contre le passe vaccinal, le ministre des Relations avec le Parlement, Marc Fesneau, dénonce les pressions physiques que subissent certains élus, et pointe un risque pour la démocratie. 

Agression d’un député par des anti-passe : « La loi du plus fort c’est le totalitarisme ! », dénonce Marc Fesneau

Après l'agression dimanche d'un député LREM de Saint-Pierre-et-Miquelon par des manifestants contre le passe vaccinal, le ministre des Relations avec le Parlement, Marc Fesneau, dénonce les pressions physiques que subissent certains élus, et pointe un risque pour la démocratie. 
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

« Des images assez effrayantes. » Le député (LREM) Stéphane Claireaux a été la cible dimanche de projectiles, lancés devant son domicile de Saint-Pierre-et-Miquelon par des opposants au passe vaccinal, dont le projet de loi est actuellement examiné par le Parlement. L’élu a fait savoir qu’il avait l’intention de porter plainte après cette attaque. « Voir un homme seul, qui cherche le dialogue, se faire jeter toutes sortes d’objets devant son domicile, avec la véhémence d’une foule un peu déchaînée, est assez effrayant », a commenté Marc Fesneau, le ministre délégué des Relation avec le Parlement, au micro de « Bonjour chez vous » sur Public Sénat. « C’est un degré supplémentaire dans la violence qui est faite aux élus », déplore-t-il. « Cela n’est pas supportable en démocratie. »

« Si à chaque fois que vous prenez une décision, vous devez vous poser la question des conséquences, non pas politiques, mais physiques, on fait peser sur l’élu l’idée qu’il ne peut pas prendre de décisions en toute liberté », estime le ministre. « Quand vous mettez les élus à la pression physique, ça veut dire que la loi du plus fort s’impose, et la loi du plus fort c’est le totalitarisme ! »

« Ne faisons pas de corollaires » avec la phrase d’Emmanuel Macron sur les non-vaccinés

Marc Fesneau a également « mis en garde les responsables publics qui jettent à la vindicte populaire » des élus. Interrogé sur l’agacement qu’ont pu susciter les propos tenus auprès du Parisien par Emmanuel Macron - qui assume vouloir « emmerder » les non-vaccinés - chez les manifestants contre le passe vaccinal, Marc Fesneau botte en touche : « Rien à voir ! », balaye-t-il. «On ne vient pas de découvrir les faits de violences, on les a découverts au moment de la crise des Gilets Jaunes. Ne faisons pas de corollaires. Le président de la République a dit, au fond, ce que beaucoup de Français disent eux-mêmes », conclut-il.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

juppé Ok
9min

Politique

Présidentielle : de 1995 à 2022, que donnaient les sondages plus d’un an avant l’élection ?

Edouard Balladur élu en 1995, DSK en 2012, Alain Juppé en 2017… Et Jordan Bardella en 2027 ? Voici les résultats des élections présidentielles, si l’on était dans un monde parallèle. Celui des sondages, à 18 mois environ du scrutin. Car si les sondages peuvent donner la tendance du moment, ils ne sont pas des prédictions, l’histoire nous l’a monté. Mais parfois, ils ont aussi vu juste, très en amont…

Le

Paris: Questions au gouvernement Senat
4min

Politique

Budget 2026 : quel calendrier pour la reprise des débats ?

Après l’adoption de la loi spéciale pour assurer la continuité de l’Etat, le gouvernement devra reprendre les débats au Parlement, début janvier, pour espérer faire adopter un budget pour l’année 2026. Une opération délicate dans un paysage politique fragmenté et avec un calendrier contraint.

Le