Agression de policiers à Guillotière : Valérie Boyer accuse Gérald Darmanin d’être dans un « déni de réalité »
Interpellé par Valérie Boyer (LR) sur l’agression de trois policiers en civil à Guillotière, Gérald Darmanin a accusé la sénatrice de « tout mélanger » en égrenant différentes agressions commises par des étrangers. « Un déni de réalité » pour Valérie Boyer.
« Il y a une semaine, parce qu’ils ont tenté d’interpeller un homme ayant commis un vol à l’arraché, 3 policiers en civil ont été attaqués à Lyon à la Guillotière, et pourtant selon le garde des Sceaux, la France n’est pas un coupe-gorge », a d’emblée attaqué Valérie Boyer en interpellant Gérald Darmanin à propos de ces « attaques aux personnes, dont des policiers », par des étrangers « parfois déjà connus défavorablement des services de police. »
« Vous mélangez tout »
« Vous avez, si je peux me permettre, un peu tout mélangé », lui a répondu le ministre de l’Intérieur, qui a tenu à « rendre hommage aux policiers qui, à Lyon, ont procédé à une interpellation dans ce quartier de vraie reconquête républicaine puisque nous y avons mis 31 policiers spécifiques. Ils ont en civil, fait honneur à leur uniforme, en intervenant. » Gérald Darmanin a tenu à mettre en avant son bilan en termes d’expulsions d’étrangers délinquants : « Vous évoquez des étrangers qui commettraient des actes délictuels ou criminels. Depuis 2 ans nous avons expulsé 3000 étrangers délinquants et nous continuerons à le faire. Dans l’affaire terrible d’Angers, le réfugié qui a commis ces actes, n’était pas connu des services de police et il ne faut pas tout mélanger dans une assemblée sérieuse. »
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Valérie Boyer a moyennement apprécié : « Je ne crois pas que lorsque les personnes sont attaquées de la sorte, elles ressentent un mélange. Vous semblez découvrir les faits, mais vous reprenez une partie des réponses que nous avions formulées, qui avaient pourtant été rejetées avec mépris. Vos chiffres sont insuffisants et les propositions que nous avons faites, vous les avez méprisées. » La sénatrice LR des Bouches-du-Rhône a même accusé le ministre de l’Intérieur d’être dans le déni : « Vous prononcez toujours les mêmes mots. C’est un déni de la réalité, vous considérez nos questions comme illégitimes, vous les qualifiez même de ‘nauséabondes’. » Elle poursuit : « Les tweets ne remplacent pas l’action. Combien de vies perdues ou abîmées parce que vous n’avez pas repris nos propositions. »
Les militants du parti Les Ecologistes élisent leur secrétaire national. Bien que critiquée, la sortante Marine Tondelier fait figure de favorite dans ce scrutin où les règles ont été changées. La direction s’est vue accusée par certains de vouloir verrouiller le congrès. Si les écolos ne veulent pas couper avec LFI, le sujet fait débat en vue de la présidentielle.
Après la série d’attaques visant plusieurs établissements pénitentiaires, coordonnées au sein un groupe de discussion sur Telegram, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez regrette que la disposition de la loi sur le narcotrafic, permettant aux services de renseignement d’avoir accès aux messageries cryptées, ait été rejetée les députés. La mesure pourrait réapparaître dans une nouvelle proposition de loi du Sénat.
La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.
Alors que les amis de Nicolas Mayer Rossignol, d’Hélène Geoffroy et de Fatima Yadani et Philippe Brun discutent pour fusionner, dans une union des opposants à Olivier Faure qui demandent la « clarté », le président du groupe PS de l’Assemblée, Boris Vallaud, se retrouve au centre des attentions. Mais « son but n’est pas d’être faiseur de roi, c’est de rassembler le royaume socialiste », soutient Rémi Branco, son porte-parole.
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