Quand les ménages se chauffant au fioul pourront bénéficier de l’aide votée cet été, dans le budget rectificatif, à hauteur de 230 millions d’euros ? Ce matin encore, le rapporteur du budget au Sénat, le sénateur LR Jean-François Husson, se posait la question. « Le décret d’application n’est toujours pas pris », affirme le sénateur de Meurthe-et-Moselle, qui a « tambouriné à la porte » du gouvernement pour en savoir plus.
On sait que la mesure n’est pas enterrée, puisque la première ministre Elisabeth Borne l’a confirmée, ce mercredi après-midi, lors de sa conférence de presse sur le bouclier énergétique. Elle a rappelé que « le Parlement a voté cet été une enveloppe de 230 millions d’euros ». « C’est une disposition votée dans les textes, en juillet/début août. Ce dispositif va se mettre en place. Je pense que c’est au mois de novembre que les aides vont être versées », affirme la première ministre, qui rappelle que « l’idée est d’accompagner les ménages modestes confrontés à la hausse du prix du fioul ». Il n’y a pas moins de trois millions de cuves en France.
« Le chèque énergie couvre bien le fioul »
De son côté, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, « précise que le chèque énergie couvre bien le fioul. […] Il n’est pas limité à un certain type d’énergie. […]. Comme on l’augmente, ça permet aussi de couvrir le fioul », ainsi que le bois.
Cet été, lors de l’adoption de la mesure, à l’origine venue des députés LR, l’exécutif avait assuré qu’il mettrait les parlementaires dans la boucle pour définir les modalités précises. « Il devait nous associer », explique Jean-François Husson, qui attend encore. « On ne lâche pas l’affaire », assure le sénateur LR, « car c’est au Sénat qu’on a proposé que sur les 230 millions, il y ait une part d’aide à l’achat du fioul et une aide non négligeable d’aide à la transition, donc au remplacement » de la cuve.
Reste que pour le sénateur EELV, Daniel Breuiller, cette aide va favoriser pour partie « les énergies fossiles ». L’écologiste pense plutôt que « l’urgence n’est pas d’avoir des mesures sur le fioul mais d’avoir des mesures d’isolation thermique pour les habitats ». Le débat devrait continuer lors de l’examen du prochain budget.