Air France : « La situation est préoccupante » selon Elisabeth Borne
L’entreprise Air France a connu une baisse de son trafic de 8,7% en avril. Les grèves à répétition lui coûtent cher, et fragilisent la compagnie. Elisabeth Borne, la ministre des Transports, alerte sur les dangers de continuer la grève.

Air France : « La situation est préoccupante » selon Elisabeth Borne

L’entreprise Air France a connu une baisse de son trafic de 8,7% en avril. Les grèves à répétition lui coûtent cher, et fragilisent la compagnie. Elisabeth Borne, la ministre des Transports, alerte sur les dangers de continuer la grève.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L’entreprise Air France a connu une baisse de 8,7% de son trafic en avril, et on estime que le coût de la grève s’élève à 400 millions. Les salariés sont-ils en train de couler la compagnie ? « Je pense que la situation d’air France est préoccupante. Air France a eu de bons résultats en 2017, pour autant la compagnie reste moins rentable que ses grandes concurrentes européennes » alerte Elisabeth Borne, ministre chargée des Transports. « Air France a besoin d’argent pour se développer, et renouveler sa flotte. Je ne suis pas sûre que ce message soit bien compris aujourd’hui, notamment par les syndicats ».

Selon elle, la situation est inquiétante : « Moi j’attire vraiment l’attention sur le fait qu’Air France doit avoir la même compétitivité que ses concurrentes. Et aujourd’hui, ces grèves qui ont eu lieu, fragilisent aussi la confiance que les passagers peuvent avoir dans les compagnies ». Selon elle, les grèves ne « contribuent pas à soutenir notre transport aérien, et à donner envie à tous nos partenaires de poursuivre un engagement fort dans ce sens ».

Jean-Marc Janaillac, ancien PDG d’Air France, a déclaré dans une tribune du Figaro : « Il est indispensable que l’Etat prenne enfin les mesures qui assureront un environnement compétitif, équitable pour Air France ». Elisabeth Borne informe : « J’ai lancé des Assises du transport aérien pour regarder comment on peut développer un transport aérien qui réponde aux besoins des territoires (…) et puis comment on s’assure qu’on a un transport aérien en France, qui a tous les atouts dans la compétition mondiale. Donc le débat, il est en cours ».

L’Etat est actionnaire à 14% de l’entreprise. Doit-il baisser sa contribution ou en sortir ? « Je crois que le débat n’est pas sur la table aujourd’hui, mais je pense que chacun doit comprendre que la compagnie, elle a son destin en main, et ce n’est pas l’Etat qui est derrière la compagnie » conclut la ministre des Transports.  

Partager cet article

Dans la même thématique

Air France : « La situation est préoccupante » selon Elisabeth Borne
4min

Politique

711 jours otage au Mali : « C’est l’histoire la plus extraordinaire et terrible de ma vie » raconte Olivier Dubois

C’est un journaliste pas comme les autres. Parti interviewer un lieutenant djihadiste à Gao au Mali en mars 2021, il n’en revient que près de deux ans plus tard, après avoir été capturé par des terroristes. Une expérience marquante qui a chamboulé sa vie. Sa passion du journalisme est-elle toujours intacte ? Comment tenir dans de telles conditions, mais surtout comment se reconstruire ? Olivier Dubois répond à ces questions dans l’émission Un monde, un regard de Rebecca Fitoussi.

Le

Air France : « La situation est préoccupante » selon Elisabeth Borne
3min

Politique

Fin des moteurs thermiques en 2035 : « Si on n’a pas de période de transition, c’est du suicide économique » selon l’eurodéputé belge Benoît Cassart

D’ici à 2035, la vente des ventes de voitures thermiques neuves sera interdite. Un objectif remis en cause par la droite européenne et les défenseurs de l’automobile. Un enjeu majeur pour l’Union, où 8 véhicules neufs sur 10 roulent encore à moteur thermique. Voiture thermique stop ou encore on en débat dans l’émission Ici L’Europe présentée par Caroline de Camaret et Alexandre Poussart.

Le

MIGRANTS – CALAIS – CLASK DUNES
8min

Politique

Accord franco-britannique sur les migrants : « On va se renvoyer à la frontière les migrants dans un jeu de ping-pong », dénonce l’écologiste Guillaume Gontard

L’accord sur les migrants annoncés par Emmanuel Macron et le premier ministre britannique Keir Starmer est accueilli froidement au Sénat, à droite, comme à gauche. Du côté de Calais, « la situation est lourde à supporter », rappelle le sénateur LR du Pas-de-Calais, Jean-François Rapin.

Le