Didier Guillaume devient habitué aux polémiques sur l’alcool. Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a semblé désavouer son homologue de l’Agriculture en répondant, durant les questions au gouvernement, que le l’alcoolémie à 0,5 g/L de sang autorisée pour les conducteurs ne serait pas modifiée. Quelques jours plus tôt, Didier Guillaume, invité du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI, avait étonné en répondant « pour » à la question « pour ou contre zéro gramme d’alcool au volant ? ».
Après une question du sénateur Michel Canevet sur le sujet, le ministre se défend de tout propos de cette nature sur Public Sénat. « Quand est-ce que je me suis prononcé sur une tolérance zéro ? », interroge-t-il après la séance. « Je n’ai jamais parlé de tolérance zéro, jamais dit que j’étais pour une loi (…), je pense que quand on prend le volant il ne faut pas boire parce qu’il y a des accidents », précise le ministre.
Entre lutte contre les addictions et maintien de bonnes relations avec les milieux viticoles français, la position d’équilibre est souvent difficile à trouver quand il est question de consommation d’alcool. « Je lutte contre toutes les addictions », insiste le Didier Guillaume. « Il faut expliquer que l’alcool c’est dangereux, mais le vin n’est pas un alcool comme les autres (…). Ça ne veut pas dire il faut boire différemment, je dis simplement que le vin fait partie du patrimoine français, il faut le promouvoir mais lutter contre toutes les addictions », poursuit-il, répétant une position sur le vin qui lui avait déjà valu les critiques des addictologues, et un désaccord avec la ministre de la Santé.
Didier Guillaume réaffirme son opposition au « mois de janvier sans vin » mais plaide pour une « modération toute l’année », répète que « boire du vin est un bon moment avec des amis lorsque l’on mange » mais insiste à plusieurs reprises sur le fait que « quand on conduit, on ne boit pas ». Tout en déclarant que la limite d’alcool dans le sang à 0,5 g/L lui « va très bien » : « Je suis contre le fait de modifier la loi (…) donc il n’y a pas de sujet, pas de désaveu. »