Alors que les troupes du régime de Bachar Al-Assad sont en passe de reprendre le contrôle de la ville d’Alep, la situation humanitaire est catastrophique. Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki- moon s’est alarmé des informations faisant état d’atrocités récentes dans cette deuxième ville de Syrie.
Jean-Pierre Raffarin, sénateur et président de la commission des Affaires étrangères, a dénoncé le « drame terrible » qui se déroule dans la ville.
« Les Etats-Unis ne sont pas innocents face à la situation à Alep » a-t-il déclaré à Publicsenat.fr, quelques minutes avant de se rendre à une réunion des sénateurs républicains autour de François Fillon. « Tout est fait pour que la Russie et l’Iran sortent vainqueurs de cette situation ».
Selon lui, il y a « un accord tacite » entre les Etats-Unis et la Russie « pour que la situation soit établie avant l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche. « c’est un massacre qui va perdurer jusqu’au 20 janvier », date d’investiture du magnat de l’immobilier.
L’ancien premier ministre avait reçu la semaine dernière au Sénat Brita Hagi Hasan, mais d’Alep-Est, et avait déjà appelé à une « action conjointe » de la communauté internationale dans le domaine humanitaire.
« Il faut une initiative humanitaire » a-t-il répété. « Je salue l’initiative des trois députés Hervé Mariton, Cécile Duflot et Patrick Menucci d’alerter de la nécessité d’aider la population syrienne ». Ces derniers ont finalement été refoulés à la frontière turque.
Selon des ONG sur place, 130 000 personnes ont fui la ville d’Alep, en ruine. De son côté, l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme fait état de 312 000 morts depuis le début du conflit.