« 17 aéroports menacés. 15 aéroports évacués. 130 vols annulés. De très nombreux retards ». C’est le bilan fait par le ministre en charge des Transports, Clément Beaune mercredi sur X. Depuis l’attentat d’Arras qui a causé la mort du professeur, Dominique Bernard, les alertes à la bombe se sont multipliées sur le territoire. Le château de Versailles a été évacué trois fois depuis samedi. Encore aujourd’hui, Quatorze aéroports français ont de nouvelles menaces d’attentats, provoquant l’évacuation d’au moins 8 d’entre eux, comme à Brest, Nantes, Rennes ou encore Béziers.
« Ces petits plaisantins qui s’amusent avec ces fausses menaces seront retrouvés et punis », a promis le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti.
Les auteurs risquent effectivement gros. « Le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information dans le but de faire croire qu’une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes va être ou a été commise est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende », prévoit l’article 322-14 du Code pénal.
Est puni de la même peine « le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information faisant croire à un sinistre et de nature à provoquer l’intervention inutile des secours ».
Mais les peines peuvent être encore plus sévères. Jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende en cas de « menace par quelques moyens que ce soit », « de destruction, de dégradation ou de détérioration dangereuses pour les personnes », « avec l’ordre de remplir une condition » (article 322-13).
Clément Beaune a précisé que chaque alerte à la bombe fera l’objet d’un dépôt de plainte par l’aéroport.