Après l’ancien du chef du GSPR, les sénateurs de la commission des Lois entendent à présent l’éclairage du préfet Jean-Paul Celet, ancien directeur du Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS) jusqu'en août 2018. Cet établissement public, rattaché au ministère de l’Intérieur est chargé de l'encadrement de ces professions, notamment de la délivrance des agréments.
Avant d’évoluer aux côtés d’Emmanuel Macron, Alexandre Benalla gravitait dans le monde des sociétés privées de sécurité, avait obtenu cette habilitation à diriger une entreprise de sécurité privée auprès du CNAPS.
11h25. « Monsieur Crase a fait une demande de carte professionnelle en 2013 »
« Monsieur Crase a fait une demande de carte professionnelle en 2013 » affirme Jean-Paul Celet
Interrogé sur la situation de Vincent Crase, l’ancien patron du Conseil national des activités privées de sécurité Jean-Paul Celet explique qu’il a « fait une demande de carte professionnelle en 2013. Elle concernait les activités de détective privé ».
« Il a demandé en 2014 l’extension de cette carte à toutes les autres activités de sécurité privée », avec succès, poursuit-il. « Quant à sa demande d’agrément de dirigeant, qu’il a faite le 4 avril 2018, elle a été implicitement rejetée dans la mesure où le dossier était incomplet. Il ne pouvait justifier d’une qualification professionnelle, lui permettant de diriger une société. »
11h10. « Pour le cas de Monsieur Benalla, il a obtenu une carte en 2011 »
Jean-Paul Celet : « Alexandre Benalla a obtenu une carte de sécurité privée en 2011 »
Jean-Paul Celet, préfet, est l’ancien directeur du Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS). Il a été mis fin à ses fonctions en août dernier. Après avoir expliqué les fonctions du CNAPS – délivrance de titres de sécurité privée, mission de contrôle, mission de conseil – Jean-Paul Celet s’est exprimé sur le cas de l’ancien chargé de mission de l’Elysée.
« Pour le cas de Monsieur Benalla, il a obtenu une carte en 2011, délivrée par la préfecture de l’Eure, l’autorisant à pratiquer la protection physique des personnes. Il a demandé une extension de sa carte le 20 janvier 2014 » explique-t-il, « sur l’ensemble des activités de sécurité privée ».
Alexandre Benalla « a fait une dernière demande très récemment, le 28 juin 2018, non pas pour obtenir une carte professionnelle, (…) mais pour obtenir un agrément de dirigeant » explique Jean-Paul Celet. Agrément qui lui a été délivré au titre d’une « moralité normale » et de ses diplômes. Cet agrément lui a été délivré avant la révélation de l’affaire Benalla par Le Monde, le 18 juillet.
Mais suite à la connaissance des faits du 1er mai, pour lesquels Alexandre Benalla est mis en examen, « j’ai demandé le retrait de ces deux titres au regard de l’apparition de nouvelles mentions sur les fichiers » judiciaires explique Jean-Paul Celet.
« J’ai considéré, et pas seulement pour le cas (d’Alexandre Benalla), que dès lors que les faits étaient publiquement attestés – la moralité peut être regardée par tous moyens – et que ces faits étaient déjà introduits dans les fichiers, notamment le TAJ (traitement d'antécédents judiciaires), qu’il était possible de demander le retrait des cartes. (…) Je considérais que les actes étaient incompatibles avec l’exercice d’agent de sécurité privé ».