Politique
Entre 600 000 et 900 000 manifestants sont attendus en France ce 18 septembre. Une affluence proche du même ordre que celles contre la dernière réforme des retraites. Suivez le déroulé de cette journée sur notre live.
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Par Public Sénat
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« Sitôt que nous faisons des critiques, on a Dupond-Moretti qui nous dit qu’on est du côté des assassins et des islamistes ». Sur Public Sénat, mercredi, Alexis Corbière avait encore au travers de la gorge certains propos du garde des Sceaux tenus la veille lors de l’examen du projet de loi antiterroriste et renseignement. Un texte qui fait entrer notamment dans le droit commun quatre mesures expérimentales de la loi sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme (Silt) de 2017 : Périmètres de sécurité, fermeture de lieux de culte, mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance (Micas) et visites domiciliaires : ces quatre dispositions de police administrative avaient été prises à la suite de mesures de l’état d’urgence mis en œuvre pendant deux années après les sanglants attentats de Paris et de Saint-Denis le 13 novembre 2015.
La France Insoumise dénonce des mesures qui portent atteinte aux libertés publiques. « Le terrorisme mute comme un sale virus. […] Il est tout à fait normal que nous suivions ces évolutions. Que voulez-vous la LFI ? […] Le nihilisme est insupportable », a fustigé le ministre de la Justice, mardi.
« Quand il était avocat, c’était acquitator. Depuis qu’il est ministre, c’est insultator. Il ne fait que ça. Il est assez grossier. Sa majesté a toujours raison […] c’est insupportable […] Quand on aime le Parlement et qu’on a l’opposition face à soi, on la respecte », a regretté Alexis Corbière.
En matière de lutte antiterroriste, le député de Seine-Saint-Denis, milite pour un renforcement des services de renseignements. La « technique de l’algorithme » pérennisé et élargi dans le projet de loi est, selon lui, « assez inefficace ». « Surtout, ne restreignons pas nos libertés publiques […] Ce n’est pas en créant une gigantesque loi des suspects, qu’on va régler le problème », estime-t-il.
Alors qu’Emmanuel Macron entame son « tour de France » des régions aujourd’hui par un déplacement dans le Lot à la rencontre des acteurs du tourisme, Alexis Corbière évoque « une stratégie du grand râteau » pour « lisser le territoire national ». « C’est un peu sa majesté qui va voir ses sujets. L’idée qu’il aille sur le terrain, je ne la critique pas, mais acceptons l’idée qu’il est en campagne présidentielle » […] « Il va en province pour voir ce qui se passe » […] J’espère qui verra qu’il y a 2 millions de gens qui sont sous le seuil de pauvreté […] J’espère qu’il verra tout ça et pas seulement des acteurs, des militants de LREM qui vont crier Macron ! Macron ! sur son passage ».