Allocations familiales: un débat « aura lieu », mais pas dans le cadre du budget
Un débat sur l'universalité des allocations familiales "aura lieu, mais pas dans le cadre de la discussion budgétaire", indique...

Allocations familiales: un débat « aura lieu », mais pas dans le cadre du budget

Un débat sur l'universalité des allocations familiales "aura lieu, mais pas dans le cadre de la discussion budgétaire", indique...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Un débat sur l'universalité des allocations familiales "aura lieu, mais pas dans le cadre de la discussion budgétaire", indique vendredi la présidente LREM de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, Brigitte Bourguignon, le député Olivier Véran précisant qu'il s'agit d'analyser la politique familiale "dans son ensemble".

Le groupe des députés La République en marche a décidé jeudi soir de ne pas soutenir la fin de l'universalité des allocations familiales que proposait une de ses membres à l'occasion de l'examen du projet de budget de la Sécurité sociale.

"Ce débat sur l'universalité des allocations familiales aura lieu, mais pas dans le cadre de la discussion budgétaire", a déclaré Brigitte Bourguignon (ex-PS) dans un entretien au Parisien.

"C'est pourquoi la commission que je préside avait décidé fin septembre de lancer une mission d'information sur les perspectives de la politique familiale dans sa globalité", a-t-elle précisé.

"Il n'y aura pas d'amendement dans le cadre du projet de budget de la sécurité sociale, mais cette réflexion est importante", a pour sa part déclaré Olivier Véran, rapporteur LREM du projet de budget de la Sécu. "De fait, le débat est ouvert", "il y a une attente sociétale", a-t-il estimé sur RMC.

Le député de l'Isère a indiqué que la mission d'information, qui "démarrera dans les prochaines semaines", traitera "au-delà de la question des allocations", "de la politique familiale dans notre pays".

"Je l'ai déjà dit, à titre personnel, que j'étais d'accord pour que un couple qui perçoit plus de 8.000 euros et qui a encore 32,40 euros d'allocations par mois ne les perçoivent plus", a-t-il dit, invité avec insistance à préciser sa position quant à la question de la suppression des allocations familiales pour les plus hauts revenus. "Mais c'est une vision très partielle" de la question "beaucoup plus importante" de la politique familiale, a-t-il ajouté.

"Il y a eu du boulot qui a été fait dans le mandat précédent en matière de politique familiale, on peut encore progresser, on peut toujours progresser, et surtout s'interroger", a-t-il ajouté. "Je crois qu'il y a à peu près 20 prestations famille qui sont versées, différentes, personne ne s'y retrouve. (...) C'est tout ça qu'il faut être capable d'analyser, dans un ensemble. Il s'agit pas de dire l'universalité ou non".

Olivier Véran avait estimé fin septembre que la suppression des allocations familiales "pour les plus hauts revenus représenterait une économie d'environ 440 millions d'euros par an".

Le Premier ministre Edouard Philippe s'est engagé mercredi à mener un "vrai bon débat" sur une possible remise en cause de "l'universalité" des allocations familiales.

Partager cet article

Dans la même thématique

Allocations familiales: un débat « aura lieu », mais pas dans le cadre du budget
3min

Politique

Brice Teinturier : « Il n'y a plus de débat en France, il y a de l'invective »

Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.

Le

Nancy: Discours Nicolas Mayer Rossignol Congres du Parti Socialiste
9min

Politique

Congrès du PS : LFI ravive les tensions entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol

La réélection d’Olivier Faure à la tête du PS n’a pas mis fin aux dissensions internes. Nicolas Mayer-Rossignol demande le refus de tout accord avec LFI, y compris au niveau local et en cas de législative partielle, pour rejoindre la direction. Refus du camp du premier secrétaire, qui coupe avec LFI, mais sans rentrer dans ce niveau de précision. Résultat, le parti n’arrive pas à sortir de ses divisions.

Le