Journée de grève et rassemblement devant le ministère de l’économie, les salariés d’Alstom sont inquiets de la fusion avec Siemens qui pourrait déboucher sur des suppressions de poste.
Cédric Perrin, sénateur (LR) du territoire de Belfort, lui aussi préoccupé par la situation, interpelle le gouvernement : « Je demande surtout que les engagements qui ont été pris, l’an dernier au mois d’octobre, soient tenus. Pour faire en sorte que le groupe Alstom puisse avoir une charge de travail suffisante pour arriver jusqu’au début des années 2020, date à laquelle (…) le TGV du futur doit arriver en fabrication. Et l’objectif c’est bien évidemment qu’[il] puisse être fabriqué à Belfort. Si demain, il devait y avoir un problème avec Alstom et que nous ne puissions pas fabriquer les TGV en 2022 ce serait catastrophique. »
Et de préciser : « Il y a dans la fusion Siemens-Alstom des engagements de pris sur une obligation de maintenir l’emploi pendant quatre ans. Quatre ans, c’est très court (…) mais (…) c’est aussi peut-être un temps qui permettra d’aboutir de manière suffisante sur le TGV du futur qui pour nous est une attente très importante ».
Interrogé également sur la mission d’information créée mercredi 29 novembre au Sénat, afin de réfléchir à la « stratégie industrielle française », le sénateur (LR), y voit un bon signe : « La vision que l’on doit avoir de la réindustrialisation de notre pays est importante. On a aujourd’hui, et ça dure depuis très longtemps (…), une vision à très court terme (…) On a besoin d’avoir une vision prospective des choses (…) L’État ne l’a plus depuis bien longtemps. Et je ne suis pas un affreux gauchiste mais je pense qu’il faut qu’on revienne un petit peu à ce qui a été mis en place avec les plans. »