« La métropole de Lyon n’a pas innové, elle a régressé parce qu’aujourd’hui la moitié des maires ne sera pas représentée au conseil de la métropole. Je me suis battu, nous nous sommes battus avec plusieurs maires, jamais nous n’avons été écoutés !», a explosé Max Vincent, le maire de Limonest (Rhône), lors d’une table sur l’avenir des intercommunalités. Un coup de gueule qui tranche avec les interventions calmes tenues sur l’estrade depuis le début de la matinée de ce 102e congrès des maires de France. Le ministre de la Cohésion des territoires, Sébastien Lecornu, qui a quitté les bancs de l’Assemblée nationale où est discuté son projet de loi « Proximité et engagement », a tenté de répondre à l’élu rhodanien.
« Je tire une conclusion de ce qui s’est passé à Lyon pour l’avenir »
« Je tire une conclusion de ce qui s’est passé à Lyon pour l’avenir », assure Sébastien Lecornu
Faisant valoir son ancienne vie de maire, Sébastien Lecornu rappelle qu’il n’est pas responsable des précédentes lois, notamment loi NOTRe extrêmement décriée par les élus locaux. Mieux, le ministre était contre ce big-bang territorial. « Je tire une conclusion de ce qui s’est passé à Lyon pour l’avenir (…) Je prends un engagement, c’est que toutes ces innovations, à l’avenir, doivent faire l’objet d’une concertation automatique et obligatoire », avance Sébastien Lecornu. Une réponse qui n’a pas semblé satisfaire le maire de Limonest.
« Nous sommes frustrés, nous en avons ras le bol »
Max Vincent a également regretté que l’association des maires de France (AMF) ne les ait pas soutenus. « Nous sommes frustrés, nous en avons ras le bol, cette loi a été faite par deux personnes Monsieur Collomb et Monsieur Mercier qui n’ont tenu aucun compte des élus locaux », a-t-il renchéri. Le vice-président de l’AMF, lui, assure qu’une délégation a été reçue. Une réponse qui là non plus n’a pas satisfait le maire de Limonest.