Anne Hidalgo à vélo, pour promouvoir les pistes cyclables de la capitale
"On va pédaler, d'accord ?" Sous le soleil, la maire de Paris Anne Hidalgo enfourche un Vélib' devant l'Hôtel de ville pour rappeler, à six mois...
Par Anne-Sophie THILL
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
"On va pédaler, d'accord ?" Sous le soleil, la maire de Paris Anne Hidalgo enfourche un Vélib' devant l'Hôtel de ville pour rappeler, à six mois des municipales, sa volonté de développer, malgré des retards, la pratique du vélo dans la capitale.
"Je crois que tout le monde a compris que la planète brûle et qu'on ne peut pas juste être chacun chez soi à se dire +que font-ils pour empêcher ça ?+ Il faut que chacun y contribue. Nous, c'est notre contribution", explique l'élue socialiste qui a organisé cette balade à vélo de près de deux heures mercredi pour promouvoir son Plan vélo.
Casque vissé sur la tête, Mme Hidalgo s'élance, accompagnée de Tony Estanguet, patron du comité d'organisation de Paris-2024 et de plusieurs de ses adjoints, pour emprunter quelques unes des nouvelles pistes cyclables qui font le désespoir des automobilistes.
Le passage de la maire, en tête d'un convoi de plusieurs dizaines de journalistes également à vélo, ne se fait cependant pas sans encombre, attirant les coups de sonnettes de cyclistes arrivant en sens inverse, agacés de ne pas pouvoir circuler de façon fluide.
A un carrefour, un homme d'une trentaine d'années, lunettes et fine barbe interpelle la maire: "il y a trop de pistes cyclables ! Trop trop c'est trop, trop de vélos et tout ! Il faut une ville fonctionnelle. Il faut que les gens ils puissent marcher, (et circuler) en voiture." Et Anne Hidalgo de compléter "et en vélo !" avant de poursuivre sa route direction la place de la Nation.
La maire de Paris Anne Hidalgo à vélo à Paris, le 4 septembre 2019
AFP
Accusée par ses détracteurs d'avoir déclaré "la guerre aux voitures", la maire de Paris a fait du développement du vélo un des axes forts de son mandat dans une ville qui suffoque entre pics de pollution et vagues de chaleur.
Mais elle a dû revoir ses ambitions à la baisse. Lors du lancement du Plan vélo en 2015, la mairie s'était donné pour objectif de doubler le nombre de kilomètres de pistes cyclables dans la capitale (de 700 à 1.400 km). Début juillet, Mme Hidalgo n'a évoqué plus que "1.000 km de pistes cyclables en 2020".
- "Verre à moitié plein" -
"Plutôt que d'avoir une course aux chiffres qui parfois se traduit par des aménagements dégradés et de mauvaise qualité, la priorité a été donnée à la réalisation d'axes structurants" comme "le Réseau express vélo", justifie l'adjoint aux transports Christophe Najdovski évoquant également des "contraintes budgétaires" venues "s'ajouter".
Plusieurs aménagements du Réseau express vélo (REVe) comprenant la mise en place des pistes cyclables ont été bouclés pour la rentrée, parfois avec quelques semaines de retard et au prix de chantiers rendant la circulation à Paris encore plus chaotique.
Environ "35%" des aménagements cyclables prévus dans le Plan vélo de 2015 ont été livrés contre "23%" en janvier, estime l'association de cyclistes Paris en Selle jugeant que le seuil des 50% est toujours atteignable d'ici la fin du mandat d'Anne Hidalgo en 2020.
"Même si le Plan vélo ne sera pas réalisé dans la totalité de ce qui avait été annoncé, le changement de braquet est quand même important", souligne Jean-Sébastien Catier, vice-président de Paris en Selle qui préfère voir le "verre à moitié plein".
La situation s'améliore aussi au niveau du Velib'. En janvier 2018, le consortium Smovengo avait pris la suite de l'opérateur historique, JCDecaux, dans l'exploitation de ces vélos en libre-service. Mais entre stations en panne et retards d'installation, la passation avait viré au cauchemar pour de nombreux utilisateurs.
Le retour à la normale a été long, pendant lequel les trottinettes électriques ont fait une apparition en force. Selon les chiffres du site Vélib'Métropole, 1.333 stations sont aujourd'hui ouvertes sur les 1.400 prévues au 31 mars 2018. Objectif quasi rempli mais avec dix-sept mois de retard.
En mobilisant ses troupes ce week-end, le candidat à la présidentielle rappelle qu’il est déjà tourné vers 2027, tout en marquant sa différence, quitte à sérieusement prendre ses distances avec François Bayrou. Un tour de chauffe à destination aussi des militants.
A quelques jours du verdict dans l’affaire des assistants parlementaires du RN, le Conseil constitutionnel se prononce sur une question prioritaire de constitutionnalité en lien avec les peines d’inéligibilité. Si la décision pourrait influencer les magistrats, le lien avec l’affaire concernant Marine Le Pen n’est pas évident.
Invitée de la matinale de Public Sénat, la secrétaire nationale des écologistes, Marine Tondelier revient sur les moyens de financer une augmentation du budget de la défense. Cette dernière plaide pour un recours à l’impôt plutôt qu’à une réduction des dépenses sociales.
Alors que la droite et Renaissance n’ont pas officiellement désigné de prétendant à la mairie de Paris, le sénateur LR de Paris Francis Szpiner a déclaré sa candidature ce jeudi. Incertains sur le cas Rachida Dati, sur les relations avec le camp présidentiel et même sur le mode de scrutin, la droite parisienne temporise à un an du scrutin.
Le
Le direct
Artificialisation des sols : le Sénat assouplit l'objectif de réduction
Artificialisation des sols : le Sénat assouplit l'objectif de réduction