Politique
Lors du conseil des Ministres de ce mercredi 19 novembre, le chef de l’État a rappelé le combat contre le narcotrafic « entamé depuis plusieurs années » par le gouvernement.
Le
Par Romain David
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« Si on ne reprend pas en main notre politique d’asile, c’est fini, il n’y a plus de France. Là, nous sommes face au mur. » Nicolas Dupont-Aignan, le fondateur de Debout la France, a lancé une pétition pour l’organisation d’un référendum sur l’immigration, ce que toutefois la Constitution ne permet pas de faire en l’état actuel. « J’ai écrit ce texte à la suite d’Annecy. Ce qui m’a effrayé, c’est de voir le président au lendemain de cet acte abominable aller serrer des mains en préfecture, jouer son rôle de compassion, mais à aucun moment n’en tirer des leçons. Drame après drame, on ne tire jamais les leçons de l’absence de frontières », a déploré le député, ce lundi 19 juin, au micro de « Bonjour chez vous », la matinale de Public Sénat.
« Si on veut régler le problème de l’immigration, il faut sortir de Schengen, contrôler nos frontières nationales. Il ne faut plus hésiter », explique le candidat malheureux à la présidentielle (2,06 %). « Je veux que l’on renationalise les demandes d’asile, qu’elles ne valent que pour chaque pays […]. Elles doivent se faire pays par pays. Si vous avez fait une demande d’asile en Suède, vous n’avez pas le droit de circuler. Je veux mettre fin à la libre circulation des demandeurs d’asile en Europe », énumère-t-il. Quitte à sortir de l’Union européenne : « Ça peut être sortir de l’Union européenne, s’il n’y a pas de négociations possibles », lâche-t-il. « Beaucoup de pays sont comme nous, ne supportent plus ce ‘coup d’État permanent’, comme disait l’autre ».
Nicolas Dupont-Aignan veut dénoncer l’influence grandissante de la commission européenne sur les politiques nationales, allant jusqu’à évoquer une forme d’ingérence. « Il y a un coup d’Etat européen qui se profile. Mme von der Leyen [la présidente de la Commission européenne, ndlr] sort des traités, elle se comporte comme si elle était élue présidente de l’Europe », dénonce l’élu. « Elle n’est pas du tout élue, la commission de Bruxelles piège la France et les autres pays par des règles bureaucratiques en matière écologique, de migration, en matière budgétaire. »
Interrogé pour savoir s’il serait prêt à soutenir les propositions des LR sur l’immigration, ces derniers souhaitant s’extirper du cadre de certains traités européens, Nicolas Dupont-Aignan rappelle qu’ils ont voté ces textes. « Je voterai tous les textes qui permettent de traiter cette question, même si les textes LR ne vont pas assez loin sur certains points ».
Pour aller plus loin
L'intégrale du mercredi 19 novembre