« J’ai toujours considéré qu’il valait mieux tout faire pour éviter un reconfinement compte tenu des difficultés que ça posait pour les écoles, les entreprises ou encore les commerces… ».
On aurait pu penser comme un certain nombre de ténors de l’opposition qu’Annie Genevard serait plus critique envers la décision assumée encore hier soir du chef de l’Etat de ne pas avoir reconfiné la totalité du pays en janvier dernier, mais la présidente du Conseil national des Républicains s’est dit favorable à « une régionalisation des mesures, parce qu’on ne peut pas réagir de la même façon de partout en France. »
Annie Genevard est également d’accord avec le gouvernement sur le maintien de l’ouverture des écoles, car « des élèves privés d’écoles, ce sont des répercussions sur des difficultés d’apprentissage de façon durable dans une scolarité ». Mais pour que les établissements scolaires restent ouverts malgré la flambée actuelle de l’épidémie, la députée y voit une condition essentielle : « il faut vacciner les enseignants dès maintenant ».
« Il faut prendre en compte l’épuisement des soignants »
L’élue LR Doubs a en revanche été beaucoup plus critique sur la saturation des hôpitaux depuis le début de la crise il y a maintenant plus d’un an.
« Ce qui nous dicte depuis le début de cette crise sanitaire est le risque de saturation hospitalière. Pourquoi depuis un an, nous n’avons pas réussi à équiper les lits de nouveaux respirateurs ? », a-t-elle fustigé en précisant qu’il fallait « prendre en compte un phénomène nouveau » qui est « l’épuisement des soignants ».
Annie Genevard a également remis en cause « l’esprit trop précautionneux » et les « excès de prudence » du gouvernement dans la gestion de cette crise. « On n’a pas été audacieux sur la gestion de la crise sanitaire. Elle s’est faite d’une façon suradministrée », a-t-elle taclé. Avant d’ajouter, amère : « Au cours de la crise sanitaire, nous sommes toujours en attente de matériels : masques, gel, tests, vaccins. On manque toujours de quelque chose pour affronter cette crise. C’est terrible. »