Annie Genevard « soupçonne Emmanuel Macron de vouloir mettre à sa main le corps préfectoral »
Invitée d’Audition publique sur les chaînes parlementaires, la vice-présidente LR de l’Assemblée nationale a désapprouvé le projet de réforme du corps des préfets et sous-préfets, que s’apprête à mener le gouvernement.

Annie Genevard « soupçonne Emmanuel Macron de vouloir mettre à sa main le corps préfectoral »

Invitée d’Audition publique sur les chaînes parlementaires, la vice-présidente LR de l’Assemblée nationale a désapprouvé le projet de réforme du corps des préfets et sous-préfets, que s’apprête à mener le gouvernement.
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« Pourquoi vouloir tout casser ? » Comme beaucoup de ses collègues au Sénat, la députée Annie Genevard s’inscrit en faux devant le projet de suppression du corps électoral. Le gouvernement, qui dévoilera dans deux jours son ordonnance réformant la haute fonction publique, veut élargir la base de recrutement de ces grands commis de l’Etat, et rendre les trajectoires moins rigides. « Ça me gêne beaucoup, je ne comprends pas le sens de cette réforme. Si les préfets avaient démérité, oui. Mais les préfets et les maires ont été absolument exemplaires pendant la crise sanitaire », s’est exclamée Annie Genevard dans Audition publique (Public Sénat, LCP-AN, Le Figaro Live) ce 31 mai.

La députée du Doubs considère que ces représentants de l’Etat dans les territoires ont été « très utiles » et qu’ils ont fait la preuve de leur capacité à « compenser les manquements des agences régionales de santé ou de la mise en œuvre des préconisations du gouvernement ». Estimant que ce corps se caractérise par une « grande fidélité à l’Etat », la présidente du Conseil national des Républicains redoute une manœuvre politique de l’exécutif. « Je soupçonne Emmanuel Macron de vouloir mettre à sa main ce corps préfectoral et je crois que ce n’est pas le sens de nos institutions ni d’un fonctionnement respectueux », a-t-elle affirmé.

Face au concert de critiques qui s’est élevé dans les oppositions, la ministre chargée de la fonction publique, Amélie de Montchalin, avait assuré lors de son audition au Sénat, la semaine dernière, qu’il n’était pas question de « politiser les préfets ».

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