Annonces de Macron : « Se servir de l’ENA comme bouc émissaire ne suffit pas » tacle Raphael Glucksmann
Invité de l’émission Territoire d’Infos sur Public Sénat et les Indés Radios, la tête de liste PS-Place publique pour les européennes, Raphaël Glucksmann se montre plutôt prudent concernant la possible suppression de l’ENA.

Annonces de Macron : « Se servir de l’ENA comme bouc émissaire ne suffit pas » tacle Raphael Glucksmann

Invité de l’émission Territoire d’Infos sur Public Sénat et les Indés Radios, la tête de liste PS-Place publique pour les européennes, Raphaël Glucksmann se montre plutôt prudent concernant la possible suppression de l’ENA.
Public Sénat

Par Yann Quercia

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Initialement créée pour démocratiser l’accès à la haute fonction publique en 1945, l’école nationale d’administration (ENA) est devenue un symbole d’une élite française jugée technocratique et déconnectée. Il serait aujourd’hui question de supprimer l’ENA, à en croire les fuites des annonces d’Emmanuel Macron dans la presse. Raphael Glucksmann se montre dubitatif sur cette possible annonce : « Il faut faire attention. Il y a un problème en France sur une technostructure qui décide des politiques qui sont menées et il y a un problème d’entre soit des élites françaises dont l’ENA est le symbole. »

Pour le philosophe le problème n’est pas l’ENA mais sa représentativité : « Maintenant, le problème n’est pas l’ENA mais quand l’ENA a le pouvoir. Le problème c’est la représentativité de l’ENA et l’accès à cette école. Nous avons eu une succession de mauvais leaders en France et si l’Etat tient c’est grâce aux techniciens de l’Etat qui sont très bons (…) Se servir de l’ENA comme bouc émissaire ne suffit pas. Si on veut une France moins technocratique, cela s’appelle la décentralisation. Si on veut démocratiser la France, le problème ce n’est pas l’ENA mais la décentralisation. »

Concernant, le reste des annonces qui ont fuité dans la presse, Raphael Glucksmann réagit : « Je pense que ce n’est pas à la hauteur de la crise sociale. » Il ajoute : « Quand on prend les mesures une à une, il y en a qui sont intéressantes. Le moratoire sur la fermeture des hôpitaux et des écoles est plus que nécessaire. Je pense aussi que les mesures annoncées sur l’Education sont intéressantes. »  

Partager cet article

Dans la même thématique

General policy speech by Prime Minister at Senate
10min

Politique

Budget : comment le Sénat va réduire l’effort demandé aux collectivités de 4,6 à 2 milliards d’euros

La majorité sénatoriale veut revenir sur l’effort demandé par le gouvernement aux collectivités. Le premier ministre a déjà fait des gestes devant les régions et les départements. « Un premier pas », reconnaît le sénateur LR Stéphane Sautarel, mais insuffisant. Pour compenser l’allègement de l’effort sur les collectivités, la majorité sénatoriale entend renforcer les économies sur d’autres ministères, notamment sur la « jeunesse, la recherche ou la culture ».

Le

7min

Politique

Insécurité dans les territoires d’Outre-mer : « Nous, les maires, nous sommes en première ligne pour lutter, mais on n’a pas de moyens pour le faire »

A la veille de l’ouverture du 107e congrès des maires à Paris, des élus des Outre-mer se sont retrouvés à Issy-les-Moulineaux ce lundi 17 novembre. Alors qu’ils font face à une criminalité et une délinquance grandissantes, dans des territoires en proie au narcotrafic, les maires, aux côtés de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, ont plaidé pour un « choc régalien ».

Le

Paris : session of questions to the government at the French National Assembly
6min

Politique

Budget 2026 : quels scénarios dans un calendrier de plus en plus contraint ?

Avec encore plus de 1 500 amendements restant à examiner en une semaine à l’Assemblée sur la partie recettes du projet de loi de finances, le calendrier budgétaire est de plus en plus contraint. Dans une assemblée divisée et avec le renoncement du gouvernement de recourir au 49.3, la possibilité d’une adoption des deux lois de finances avant le 31 décembre 2025 relève presque de la politique-fiction.

Le

Paris: Salon europeen de l Education
4min

Politique

Budget 2026 : Un rapport du Sénat dénonce « un coup dur porté à la jeunesse », avec une réduction de l’enveloppe dédiée au service civique

Comme en 2025, la mission sport, jeunesse et vie associative subie une sérieuse coupe dans le budget. Le service civique voit son enveloppe budgétaire réduite de 20 %, soit 114,4 millions d’euros par rapport à l’année dernière. « Se priver d’un dispositif qui fonctionne au moment où on a besoin de faire du lien social, c’est incompréhensible », regrette le rapporteur des crédits, Éric Jeansannetas (PS).

Le