Antilles : Darmanin déplore « une cinquantaine de policiers et de gendarmes blessés, dont un grièvement »
Le ministre de l’Intérieur assure que le rétablissement de l’ordre public progresse fortement en Guadeloupe et en Martinique après des semaines de protestations émaillées de violences urbaines. Les Antilles traversent une grave crise sociale exacerbée par les nouvelles restrictions sanitaires. 

Antilles : Darmanin déplore « une cinquantaine de policiers et de gendarmes blessés, dont un grièvement »

Le ministre de l’Intérieur assure que le rétablissement de l’ordre public progresse fortement en Guadeloupe et en Martinique après des semaines de protestations émaillées de violences urbaines. Les Antilles traversent une grave crise sociale exacerbée par les nouvelles restrictions sanitaires. 
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

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Les Antilles traversent une intense crise sociale déclenchée par le rejet des nouvelles restrictions sanitaires. Les scènes de violences urbaines – barrages, pillages… - ont conduit le gouvernement à faire intervenir une cinquantaine de membres des forces d’élite du GIGN et du Raid.

« Le rétablissement de l’ordre public progresse fortement sur les deux îles », assure le ministre de l’Intérieur, mercredi 1er décembre. « L’ordre républicain a été réaffirmé. Cependant, nous avons à déplorer une cinquantaine de policiers et de gendarmes blessés, dont un grièvement », indique également Gérald Darmanin qui fait état de « plus de 150 interpellations ».

Interrogé sur la réponse gouvernementale à la crise sociale aux Antilles par le sénateur LR, Guillaume Chevrollier, le ministre veut rappeler que « 1 300 soignants ont été envoyés de métropole aux Antilles et 1,5 milliard d’euros ont été versés rien que pour la Guadeloupe ».

Vaccination obligatoire : « Lâcher sur point aurait été une faiblesse »

Le sénateur de la Mayenne pointe, lui, une forme de dilettantisme de la part du gouvernement. Cette crise plurifactorielle « ne se réglera pas par une visite ministérielle express, trois semaines après le début de la crise, ni à la veille de l’élection présidentielle ». La visite du ministre des Outre-Mer aux Antilles a, en effet, été conduite au pas de course : un jour pour la Martinique, un jour pour la Guadeloupe. Une démarche étonnante au vu de la liste des griefs : « Vie chère », « chômage endémique des jeunes », « scandale de la chlordécone »

« Sébastien Lecornu a mis fin à des demandes d’entretien lorsque le préalable - celui de la condamnation de la violence, des pillages - n’était pas au rendez-vous », justifie le ministre de l’Intérieur. Les discussions ont effectivement tourné court lors de ce déplacement. Le ministre des Outre-mer s’est dit « plus que choqué » par la demande de libération des personnes condamnées pour violence, après plusieurs jours de très fortes tensions.

L’annulation de l’obligation vaccinale demandée par l’intersyndicale a aussi constitué une ligne rouge. « 1 400 soignants ont été suspendus », a rappelé le ministre de l’Intérieur qui assume la position du gouvernement : « Lâcher sur point aurait été une faiblesse ».

Lire aussi. Autonomie de la Guadeloupe : « Sébastien Lecornu cherche à faire diversion », affirme Victoire Jasmin

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