Antisémitisme : Patrick Kanner appelle à « une vigilance absolue »

Antisémitisme : Patrick Kanner appelle à « une vigilance absolue »

Solennel, le président du groupe PS du Sénat s’insurge du meurtre de Mireille Knoll et dénonce la recrudescence des actes antisémites en France. « Une vigilance absolue doit être aujourd’hui mise en œuvre », appuie-t-il.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

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Le meurtre de Mireille Knoll – une octogénaire, rescapée de la Shoah – brûlée et poignardée dans son appartement parisien a soulevé l’émoi des parlementaires. Deux hommes ont été mis en examen, le parquet a retenu le mobile antisémite. Le président du groupe socialiste, Patrick Kanner, dénonce « une recrudescence » de l’antisémitisme « qui est tout à fait inacceptable dans le pays des droits de l’homme ».    

« La rue des Rosiers, la rue Copernic ça nous semble très loin mais regardez Ilan Halimi, regardez Sarah Halimi, regardez l’école Ozar Hatorah, regardez ce qui s’est passé encore hier ou avant-hier pour Madame Mireille Knoll ! »,  s’alarme le sénateur socialiste qui souligne qu’une « vigilance absolue doit être, aujourd’hui, mise en œuvre ». Et de rappeler que « l’antisémitisme est un acte contre toutes nos valeurs » et « une atteinte aux valeurs de la République ».  

« Pour l’instant, l’heure et à l’hommage national qui aura lieu demain »

« Pour l’instant, l’heure est à l’hommage national qui aura lieu demain »
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S’exprimant au sujet des attentats qui ont endeuillé les villes de Trèbes et de Carcassonne, Patrick Kanner a salué « l’acte héroïque » du Lieutenant-Colonel Arnaud Beltrame. « Nous sommes en résistance par rapport aux attaques qui se sont aujourd’hui multipliées et qui montrent que nous sommes encore sous la menace du terrorisme », affirme le sénateur socialiste. Contrairement à une partie de la droite, dont Marine Le Pen et Laurent Wauquiez, le sénateur n’appelle pas à l’expulsion ou l’enferment des « fichés S ». « Être fiché S ne veut pas dire pour autant être un potentiel terroriste », rappelle-t-il. Le Premier ministre l’a également rappelé en séance : la fiche S est un outil de police, elle n’est pas un élément de preuve.

« On ne peut pas mettre sous surveillance permanente 10 000, 15 000, 20 000 personnes qui aujourd’hui font l’objet d’un suivi », souligne également le sénateur socialiste. « Il faut accepter, non pas qu’il y ait des défaillances, mais qu’il y ait des adaptations en fonction de chaque situation et malheureusement ce personnage est passé au travers du filet instauré par les pouvoirs publics français », affirme Patrick Kanner.

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Alors que la Nupes s’est décomposée durant les dernières semaines, Jean-Luc Mélenchon a acté, samedi 2 décembre, la fin de la Nupes. Cet été, l’idée d’une liste commune entre les partis de la Nupes pour les élections européennes de juin 2024 avait déjà commencé à fracturer l’alliance, en particulier chez les écologistes. En juillet 2023, le parti de Marine Tondelier, habitué aux bons résultats lors des scrutins européens, désigne Marie Toussaint tête de liste pour les élections européennes.  « La réparation est l’un des objectifs de l’écologie politique, le meeting a duré trois heures, c’était très dense » Si les écologistes rejettent l’idée d’une liste commune à gauche, la députée européenne Marie Toussaint plaide pour « un pacte de non-agression à gauche ». Pour rappel, une liste ne peut élire des députés au Parlement européen uniquement si elle dépasse un seuil de 5 %. « Je pense que l’on a des combats essentiels à mener, c’est ce qui doit concentrer toute notre attention », juge Marie Toussaint qui estime que le combat doit être mené contre les partis nationalistes qui continuent de progresser au sein de l’Union européenne. En proposant ce pacte de non-agression, Marie Toussaint rappelle qu’elle souhaite orienter sa campagne autour de « la douceur ». Une approche qui suscite l’étonnement, ou l’incompréhension, notamment après le meeting de lancement de la campagne. Ce 2 décembre, la tête de liste écologiste avait convié un groupe de danseuses pratiquant la « booty-therapy », une danse permettant de « s’assumer ». « La réparation est l’un des objectifs de l’écologie politique, le meeting a duré trois heures, c’était très dense », justifie Marie Toussaint qui assume vouloir mener une campagne « sensible ». « La douceur, dans un monde meurtri par la violence politique et sociale, est un horizon de sauvegarde, c’est un objet de combativité », développe Marie Toussaint pour laquelle cette approche peut être payante.  « Il faut sortir les lobbys des institutions, il faut une législation de séparation des lobbys des institutions européennes » Alors que les négociations de la COP 28 se déroulent actuellement à Dubaï avec un nombre record de lobbyistes présents. Selon Marie Toussaint, que cela soit durant les négociations internationales ou au sein des institutions européennes, les lobbys, notamment pétroliers, doivent être écartés des espaces de discussions. « Il faut sortir les lobbys des institutions, il faut une législation de séparation des lobbys des institutions européennes », développe Marie Toussaint alors que les groupes d’intérêts occupent une place importante dans le processus législatif européen. Outre le lobby des énergies fossiles, la tête de liste écologiste prend également pour cible la fédération des chasseurs et son président Willy Schraen qui mènera une liste aux élections européennes. Accusée par ce dernier de prôner une écologie déconnectée, Marie Toussaint a, de nouveau, proposé d’organiser un débat avec Willy Schraen afin de « vérifier qui est du côté de l’agro-industrie et qui est du côté des paysans ». Marie Toussaint fustige notamment l’hypocrisie du patron des chasseurs considérant que ce dernier défend « une vision de l’agriculture sans paysans ».

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