Au lendemain de la découverte d'un tag antisémite sur la devanture d'un restaurant Bagelstein à Paris, des croix gammées ont été dessinées sur des portraits de Simone Veil dans la capitale. Il s'agit du visage de l'ancienne ministre, rescapée des camps de la mort, reproduit sur deux boîtes aux lettres de la mairie du 13e arrondissement. « On n'a pas de mots pour dire ce qu'on ressent quand on voit le portrait de Simone Veil défiguré par une croix gammée » réagit ce soir la ministre. Elle ajoute : « Je dis stop ! Je suis atterrée, terrifiée même par ce retour de la violence antisémite (...) Il faut que cela s'arrête. »
L’acte XIII du mouvement des gilets jaunes a vu une nouvelle fois des voitures brûlées, des abris bus cassés et les murs du Sénat tagués. En parallèle du mouvement des gilets jaunes, les dernières semaines ont été marquées par des menaces contre les parlementaires, essentiellement les députés LREM, à un niveau particulièrement élevé. Dernier exemple en date : le président LREM de l’Assemblée nationale lui-même, Richard Ferrand, a vu sa maison secondaire faire l’objet d’une tentative d’incendie, dont on ne connaît pas encore le ou les auteurs.
Emmanuelle Wargon appelle ce soir tous les partis à dénoncer ces violences : « Il est important que tous les partis soient clairs dans la dénonciation du racisme de l’antisémitisme, de la violence et cessent toute complaisance. Il y a pu avoir de la complaisance aux deux bouts de l’échiquier et ce n’est plus possible. »
Elle pointe précisément le Rassemblement national et la France Insoumise : « Certains de La France insoumise, du Rassemblement national, ont pu donner à penser qu’ils excusaient une forme de violence. »