Antiterrorisme: Le Pen dénonce une « petite loi administrative »
Le projet de loi antiterroriste, débattu à partir de lundi à l'Assemblée, n'est "qu'une petite loi de police administrative", qui...

Antiterrorisme: Le Pen dénonce une « petite loi administrative »

Le projet de loi antiterroriste, débattu à partir de lundi à l'Assemblée, n'est "qu'une petite loi de police administrative", qui...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le projet de loi antiterroriste, débattu à partir de lundi à l'Assemblée, n'est "qu'une petite loi de police administrative", qui ne s'attaque pas à "l'éradication du terrorisme islamiste", a dénoncé Marine Le Pen qui a déposé avec les sept autres députés FN cinquante amendements sur le texte.

"Cette loi est une double supercherie, elle ne porte pas sur la sécurité intérieure, ce n'est pas la grande loi d'éradication du terrorisme islamiste", a dénoncé la présidente du Front national lors de sa première conférence de presse sur un texte depuis son accession au Palais-Bourbon, au côté notamment du député du Nord Sébastien Chenu.

"C'est une petite loi de police administrative, à la logique défensive et molle, de pérennisation d'un état d'urgence quasiment inutile puisque ses mesures ne sont presque plus appliquées", a estimé la députée du Pas-de-Calais, en référence aux perquisitions et assignations à résidence.

"C'est un texte hors sujet qui restreint les libertés individuelles des Français, mais ne s'attaque pas à l'idéologie du fondamentalisme islamiste et au financement du terrorisme par des Etats étrangers", a-t-elle martelé.

Les députés FN ont déposé, "sans grande illusion" selon Marine Le Pen, 50 amendements pour instaurer une Cour de sûreté de l'Etat car "le terrorisme n'est pas un crime comme un autre", créer une "peine d'indignité nationale" ou encore informer les maires des fichés S présents sur leur commune.

Interrogée sur l'absence des élus FN en commission sur ce texte, la présidente du parti d'extrême droite a rétorqué: "Nous n'avons pas le goût de l'effort inutile et nous considérons que le débat se passe dans l'hémicycle".

Tirant les leçons de la session extraordinaire, où les députés FN avaient été critiqués pour leur grande discrétion notamment sur les ordonnances travail et la loi de moralisation, M. Chenu a précisé que, pour maximiser leur temps de parole, les huit députés FN se sont inscrits en discussion générale sur chacun des 20 articles du texte. A chaque fois, chaque député aura ainsi deux minutes pour répéter son point de vue.

Partager cet article

Dans la même thématique

Antiterrorisme: Le Pen dénonce une « petite loi administrative »
4min

Politique

Armement : Kaja Kallas appelle la France à « augmenter les cadences de production »

C’est la voix de la diplomatie européenne. Au moment où le cessez le feu connait des ratés à Gaza, et où la guerre s’enlise en Ukraine, quelle place pour les Européens ? Comment peser sur les grands conflits en cours ? Guerre en Ukraine, cessez-le-feu à Gaza, ou encore traité de libre-échange avec les pays du Mercosur, la Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité Kaja Kallas défend son action et répond sans détour aux questions de Caroline de Camaret et d’Armen Georgian dans Ici l’Europe.

Le

Antiterrorisme: Le Pen dénonce une « petite loi administrative »
5min

Politique

Sarkozy à la Santé : la visite de Darmanin « peut être interprétée comme une forme de pression » sur les magistrats, note François Molins

Un collectif d’avocats a déposé plainte contre Gérald Darmanin pour son soutien apporté à Nicolas Sarkozy incarcéré pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Interrogé sur ce point l’ancien procureur général près la Cour de cassation, François Molins considère, lui aussi, que le déplacement du garde des Sceaux à la prison de la Santé pour y rencontrer l’ancien chef d’Etat « peut être interprété comme une forme de pression » sur les magistrats.

Le