Appel de Cambadélis : « Beaucoup d’inconséquences » pour Pierre Laurent
Interrogé au micro de Public Sénat, Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste, rejette l’appel de Jean-Christophe Cambadélis à Jean-Luc Mélenchon, à rejoindre la primaire de gauche.

Appel de Cambadélis : « Beaucoup d’inconséquences » pour Pierre Laurent

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Le secrétaire national du Parti communiste, Pierre Laurent n’a pas du tout apprécié l’appel de Jean-Christophe Cambadélis à Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, à rejoindre la primaire de la gauche : « Je crois qu’il y a beaucoup d’inconséquences chez M. Cambadélis parce qu’il a passé l’année entière à essayer d’empêcher une vraie primaire de rassemblement en calquant toutes ses décisions sur les desiderata de François Hollande, qui finalement renonce aux derniers moments. Et maintenant, dans l’affolement qui est le sien, face à une primaire qui se déploie dans la plus grande confusion, il lance des appels qui ne seront entendus par personne parce qu’il fallait d’abord organiser le débat des projets ». Pour Pierre Laurent, soutien de Jean-Luc Mélenchon, François Hollande et son gouvernement n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes sur la division de la gauche : « La politique du gouvernement a fait éclater cette gauche et [le] renoncement [de François Hollande] jette aujourd’hui le désarroi dans le camp socialiste » affirme-t-il.

Toutefois, le sénateur de Paris, s’est dit « attentif à ce qu’il se passera dans la primaire socialiste » et prêt à accueillir les déçus : « Si des millions d’électeurs ne s’y retrouvent pas, nous les appellerons au rassemblement avec nous ».

Tout le monde à bien compris que Manuel Valls prend un peu les Français pour des imbéciles

Pierre Laurent défend Marie-Noëlle Lienemann, possible candidate à la primaire de la gauche,  lorsqu’elle est rappelée à l’ordre par Jean-Christophe Cambadélis, pour avoir critiqué Manuel Valls : « Tout le monde à bien compris que Manuel Valls prend un peu les Français pour des imbéciles. Il a expliqué pendant trois ans, comme Premier ministre, que les gauches étaient irréconciliables, qu’il ne fallait faire aucun compromis avec ceux qui, comme nous, proposions des amendements à la loi Macron puis à la loi El Khomri (…) Aujourd’hui, il dit « Je suis le grand rassembleur de la gauche ». Cela ne trompera personne ».

Le Parti socialiste a maintenant un peu plus d’un mois, avant le premier tour de la primaire, pour essayer de recoller les morceaux.

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