Appel des 120 parlementaires : « un coup médiatique » selon Bargeton
Les invités de l’émission « On va plus loin » débattent de l’appel des 120 parlementaires au gouvernement, lancé pour connaître l’impact de ses mesures fiscales sur les plus riches.

Appel des 120 parlementaires : « un coup médiatique » selon Bargeton

Les invités de l’émission « On va plus loin » débattent de l’appel des 120 parlementaires au gouvernement, lancé pour connaître l’impact de ses mesures fiscales sur les plus riches.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Mercredi 18 octobre, le journal Libération a lancé un appel pour demander au gouvernement de « rendre public l’impact de ses mesures fiscales sur les Français les plus riches », au moment où la réforme fiscale 2018 est débattue à l’Assemblée.

La sénatrice socialiste de Paris, Marie-Noëlle Lienemann, signataire de cet appel, a rappelé le pourquoi de cet engagement de la part de ces 120 parlementaires :

« Il est important, dans ce pays, que le Parlement retrouve sa place. Une des places du Parlement, c’est de contrôler l’exécutif. On a trop pris l’habitude dans cette Ve République, d’ailleurs tous gouvernements confondus, de considérer que le gouvernement assumait (…) Il faut qu’on arrive à redonner à notre Parlement une capacité d’avoir les données objectives, de pouvoir avoir des débats sérieux et des arguments qui se tiennent ».

 

Face à la sénatrice, vice-présidente du Sénat, Julien Bargeton, sénateur (LREM) de Paris, est plus que dubitatif : « J’ai été surpris par cet appel pour dévoiler, en quelque sorte, le montant et les bénéficiaires de la baisse de l’ISF. Je trouve assez contradictoire de vouloir revaloriser le rôle du Parlement (…) et le court-circuiter de cette façon (…) C’est un coup médiatique parce que c’est plus facile de faire une tribune à la une d’un quotidien national, plutôt que de mettre en valeur le rôle de fourmi du contrôle parlementaire ».

 

Quant au politologue Olivier Rouquan, lui voit dans cet appel, un moyen d’insuffler du débat démocratique : « On voit bien la volonté qui a été manifestée de dynamiser le rôle du Parlement, des Assemblées, dans cette démocratie présidentialiste, qui selon moi, pêche par saturation présidentielle en terme de communication (…) [Cet appel] remet du collectif. Cela remet des parlementaires sur le devant de la scène et cela permet d’avoir une discussion (…) Cela crée des frictions, des débats mais c’est somme toute, plutôt salutaire ».

Macron, président des riches... et des pauvres ? – Débat intégral - On Va Plus Loin
27:22

Débat en intégralité

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le