Face à l'abstention susceptible de favoriser l'extrême droite dimanche au 2nd tour de la présidentielle, les appels à soutenir le centriste...
Appels tous azimuts pro-Macron pour contrer l’abstention
Face à l'abstention susceptible de favoriser l'extrême droite dimanche au 2nd tour de la présidentielle, les appels à soutenir le centriste...
Par Daphné BENOIT, Eloi ROUYER
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Face à l'abstention susceptible de favoriser l'extrême droite dimanche au 2nd tour de la présidentielle, les appels à soutenir le centriste Emmanuel Macron se sont multipliés mardi, à la veille d'un duel télévisé crucial avec sa rivale Marine Le Pen.
Artistes, politiques, patrons, scientifiques, grands médias: à cinq jours de ce vote décisif, tribunes et pétitions en faveur du jeune candidat s'enchaînent pour faire barrage à la candidate du Front National (FN), contre laquelle Emmanuel Macron a promis un "corps-à-corps" au débat de mercredi.
Les sondages donnent actuellement l'avantage à M. Macron avec 60% des intentions de vote, mais l'écart avec Mme Le Pen semble se resserrer. L'abstention oscillerait entre 22 et 28% dimanche, et beaucoup craignent qu'elle ne profite à l'extrême droite.
Les militants du mouvement de gauche radicale dirigé par Jean-Luc Mélenchon ont opté aux deux tiers pour le vote blanc ou l'abstention, seuls 35% d'entre eux se prononçant pour un vote Macron dans une consultation interne qui ne proposait pas le choix du vote Le Pen.
Jean-Luc Mélenchon à Paris, le 1er mai 2017
AFP
Éliminé au premier tour avec 19,58% des voix, leur candidat s'est certes clairement prononcé contre Marine Le Pen, qui cherche à séduire une partie de son électorat hostile au capitalisme. Mais il refuse de soutenir explicitement Emmanuel Macron, dont il rejette le programme social-libéral.
Une des références de la gauche radicale en Europe, l'ex-ministre grec des Finances Yanis Varoufakis, a rappelé son camp à l'ordre mardi en appelant à voter pour Emmanuel Macron: "je refuse de faire partie d’une génération de progressistes européens qui auraient pu empêcher Marine Le Pen de gagner la présidence française mais ne l’ont pas fait".
En France, les artistes donnent également de la voix pour faire barrage à la candidate anti-immigration et anti-euro. Parmi eux, les cinéastes Mathieu Kassovitz et Luc Besson, le directeur du célèbre festival d'Avignon, Olivier Py, ou encore le prix Nobel de littérature Jean-Marie Gustave Le Clézio.
Côté médias, le grand quotidien catholique La Croix a appelé mardi à voter Macron, emboîtant le pas à une série d'autres journaux nationaux.
- Appels contre-productifs ? -
Trois associations de mémoire de la Seconde guerre mondiale ainsi que l'Académie des Sciences ont également gonflé les rangs mardi des soutiens au candidat pro-européen. Le patron du géant aéronautique Airbus, Tom Enders, a lui aussi exprimé son "plein soutien" à l'ancien ministre de l'Economie du gouvernement socialiste (2014-2016).
Mais après les votes qui ont causé la surprise en faveur de Donald Trump aux Etats-Unis ou du Brexit en Grande-Bretagne, certains s'inquiètent d'un possible effet contre-productif de ces appels.
Christiane Taubira le 5 février 2017 à Paris
AFP/Archives
Ils "sont susceptibles de se changer en poison", avertit le quotidien économique Les Echos, rappelant que "plus les grandes voix de la culture et de la politique avaient défendu Hillary Clinton, plus elles avaient conforté les classes populaires dans le sentiment qu'on les méprisait".
Marine Le Pen, elle, ne bénéficie que de rares soutiens publics. Mais celle qui se présente comme la candidate du peuple face au "système", aux "élites", à "l'oligarchie", mène une campagne offensive pour convaincre les déçus du premier tour, les indécis et les abstentionnistes.
Parmi eux, une frange des électeurs du conservateur François Fillon (20% au premier tour) ne veulent pas entendre parler d'Emmanuel Macron, perçu comme l'héritier du président socialiste François Hollande.
Lundi, en meeting, Mme Le Pen a repris sans le citer et quasiment mot pour mot au moins quatre longs extraits d'un discours de François Fillon sur l'identité française, déclenchant polémique et moquerie.
L'entraîneur du Real Zinédine Zidane en conférence de presse le 1er mai 2017 à Madrid
AFP
Un "clin d’œil" aux électeurs de M. Fillon et non du plagiat, a plaidé le vice-président du FN Louis Aliot, en faisant valoir qu'"avec une partie de la droite, on a exactement la même vision de l'identité de la nation".
"Ce n'est pas parce que la France est malade qu'il faut se jeter dans le vide", a contre-attaqué mardi François Fillon, qui avait appelé dès le soir du premier tour à voter Macron pour contrer l'extrême droite.
Plombé par un scandale d'emplois fictifs présumés qui a éclaté pendant la campagne et lui a valu d'être inculpé, M. Fillon a déposé plainte contre l'hebdomadaire Canard Enchaîné, à l'origine de ces révélations, a indiqué mardi à l'AFP son entourage.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.