Apprentissage : Hervé Morin redoute « une privatisation pure et simple »

Apprentissage : Hervé Morin redoute « une privatisation pure et simple »

Le président de l’association des Régions de France était l’invité de Territoires d’Infos ce lundi. Alors qu’il rencontre la ministre du Travail dans la matinée pour parler de l’apprentissage, Hervé Morin refuse que la gestion de ce secteur soit transférée aux branches professionnelles.
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Par Héléna Berkaoui

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Invité de Territoires d’Infos ce lundi, Hervé Morin met en garde le gouvernement sur la réforme de l’apprentissage. Les concertations sur ce dossier arrivent à leur terme à la fin janvier. En tant que représentant des régions, Hervé Morin se dresse contre cette réforme qui prévoit un transfert de compétences au profit des branches professionnelles. « L’idée du gouvernement, aujourd’hui, c’est de confier au MEDEF et aux branches professionnelles, l’apprentissage » dénonce-t-il. Selon lui, cette réforme conduirait à « une privatisation pure et simple de l’apprentissage. »

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Alors qu’Hervé Morin rencontre la ministre du Travail ce lundi, il prévient qu’en l’état cette réforme est « inacceptable. » Il veut rappeler que l’apprentissage est un « service public » qui ne pourrait être laissé aux branches professionnelles. « Il y a un continuum dont les compétences sont régionales » entre le « soutien à l’économie » porté par les régions et « la formation notamment la formation des demandeurs d’emploi et l’apprentissage. » Hervé Morin ajoute que cette réforme « va créer une séparation entre le monde de l’apprentissage financé par le MEDEF ou l’UMM et l’apprentissage des lycées professionnels. » Selon lui cela dressera « un mur de Berlin entre les lycées professionnels et l’apprentissage. »

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