Avec le projet de loi sur la formation professionnelle, un véritable bras de fer oppose le gouvernement et les régions sur l’apprentissage. La principale crainte de ces collectivités locales avec le texte du gouvernement, est que les branches pourraient ouvrir des centres de formation qui feraient concurrence aux structures pilotées par les régions.
« C’est une réforme importante parce que nous savons qu’il y a de nombreux emplois non pourvus, qu’à travers l’apprentissage, c’est la chance pour les jeunes de trouver plus facilement un travail » explique Carole Delga, présidente de la région Occitanie.
Des fermetures de CFA sont réellement à craindre ? « Parler vrai, c’est de dire que la réforme de l’apprentissage ça va être un financement à la place des CFA. Quand vous avez des petits CFA, ça veut dire que les dotations vont être moindres, et cela veut dire qu’il n’y aura pas d’équilibre financier pour ces petits CFA, qui sont dans des petites villes ou dans des territoires ruraux » déplore-t-elle.
L’ancienne ministre met en garde : « Il y a une vraie menace sur les CFA qui ont des petits effectifs, et cela veut dire que pour ces jeunes, on va les éloigner de la formation, c’est pour ça que nous sommes contre cette réforme ».
La dernière réforme de l’apprentissage date de deux ans et demi. « Dire qu’au bout de deux ans et demi, la réforme n’est pas efficace c’est une posture » s’exclame-t-elle.