Après l'élection d'Emmanuel Macron, le PS se trouve à l'heure des choix : doit-il appartenir à la majorité d'Emmanuel Macron ? à l'opposition ?...
Après l’élection de Macron, le PS divisé sur sa stratégie
Après l'élection d'Emmanuel Macron, le PS se trouve à l'heure des choix : doit-il appartenir à la majorité d'Emmanuel Macron ? à l'opposition ?...
Par Stéphanie LEROUGE
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Après l'élection d'Emmanuel Macron, le PS se trouve à l'heure des choix : doit-il appartenir à la majorité d'Emmanuel Macron ? à l'opposition ? Pour l'heure, ses responsables ont fait le choix d'une solution médiane, qui ne satisfait ni son aile droite ni son aile gauche.
Pas question pour le Premier ministre Bernard Cazeneuve, qui doit conduire la bataille des législatives pour le PS, de se draper dans une posture d'opposant face à M. Macron.
"La gauche de gouvernement, qui a le sens des responsabilités et la conscience de l’importance du moment historique où nous nous trouvons, doit apporter sa contribution à la réussite du pays et du quinquennat qui commence", a-t-il affirmé dans un communiqué quelques minutes après l'annonce de la victoire de M. Macron.
"De fait, personne ne peut souhaiter l'échec de ce quinquennat qui s'ouvre. Il faut maintenant penser à la France, ne pas préjuger et encore moins se réfugier derrière des raisons partisanes", lui a fait écho le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis.
Lors d'un meeting à Dijon mardi, M. Cazeneuve avait donné un avant goût de ce que serait sa ligne pour les législatives, invitant les socialistes à être "disponibles" pour "faire réussir" M. Macron, tout en marquant des "divergences" avec lui, notamment sur la réforme du Code du travail.
"Il faut dans le rassemblement que chacun vienne avec son apport, avec son histoire, avec sa force", avait-il dit.
"Nous, ce qu'on va essayer de tenir, c'est d'être dans une attitude où on sera un groupe autonome, ni vraiment dans l'opposition, ni dans la majorité, un partenaire intelligent pour faire progresser des projets de loi", avait décrypté vendredi auprès de l'AFP une des porte-parole du PS, Corinne Narassiguin.
La ministre française de l'Education Najat Najat Vallaud-Belkacem à Paris, le 8 mars 2017
AFP/Archives
Najat Vallaud-Belkacem a illustré cette posture dimanche: affirmant que le PS devait être "à la fois constructif et exigeant" vis-à-vis de M. Macron. Elle a indiqué qu'elle le soutiendrait quand il voudrait "augmenter le minimum vieillesse", mais qu'elle le "combattrai(t)" lorsqu'il s'agirait de suspendre les allocations des chômeurs après deux offres refusées.
- Hamon pour des candidatures d'union de la gauche -
A l'aile droite comme à l'aile gauche du PS, cette stratégie "ni-niste" ne satisfait guère.
Dans une série de tweets, l'ancien Premier ministre Manuel Valls a appelé dimanche à bâtir "une majorité présidentielle large et cohérente à l'Assemblée", précisant que "le temps est au dépassement et à la clarté pour réussir", au "dépassement des vieux clivages".
"On peut le regretter, mais dans la Ve République, on est dans la majorité ou dans l'opposition", a affirmé à l'AFP un de ses proches, le député Olivier Dussopt.
Benoît Hamon, le 7 mai 2017 à Trappes
AFP
Côté frondeur, M. Hamon a semblé vouloir disputer à Jean-Luc Mélenchon le costume de premier opposant de gauche de M. Macron, en appelant depuis un café-théâtre du XIVe arrondissement à un "maximum de candidatures d'union à gauche" pour les législatives, mélenchonistes compris.
Pointant le "score sans précédent, historique, de Marine Le Pen" il a souligné qu'il n'existait pas de majorité dans le pays pour "démanteler le Code du travail par ordonnance", "augmenter la CSG et supprimer l'Impôt sur la fortune", "diminuer le nombre de fonctionnaires" ou "approuver les traités de libre-échange", Tafta ou Ceta.
Il a tracé les contours d'une "plateforme commune à toute la gauche pour gouverner dès le 18 juin": passage à la VIe République, transition écologique, soutien au pouvoir d'achat des salariés et retraités, "urgence de nouvelles solidarités", fin de l'austérité en Europe.
"Parce que ce soir, nous avons trouvé une majorité seulement pour dire non à l'extrême droite, c'est à l'occasion des élections législatives des 11 et 18 juin prochains que vous allez choisir la politique que vous souhaitez (...) Je veux porter de toutes mes forces cette ambition avec l'ensemble de la gauche", a dit celui qui portait les couleurs du PS au premier tour de la présidentielle.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.