Le Parti socialiste, réuni samedi en Conseil national à Paris, s'est efforcé d'afficher son unité après les défections du chef de file de l'aile...
Après le départ de Maurel, le PS resserre les rangs
Le Parti socialiste, réuni samedi en Conseil national à Paris, s'est efforcé d'afficher son unité après les défections du chef de file de l'aile...
Par Stéphanie LEROUGE
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Le Parti socialiste, réuni samedi en Conseil national à Paris, s'est efforcé d'afficher son unité après les défections du chef de file de l'aile gauche, Emmanuel Maurel, et de la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann.
Les militants de "L'Union et l'espoir", le courant animé par M. Maurel et Mme Lienemann, ont, pour ceux qui sont restés au PS, "toute leur place dans ce parti (...) Nous allons continuer ensemble", a assuré le premier secrétaire Olivier Faure devant les membres du "parlement" du parti.
"Je n'ai pas approuvé la fronde mais j'aimais jusqu'aux frondeurs (...) J'aime même celles et ceux qui, parfois, me cassent les pieds, c'est comme ça", a-t-il ajouté sous les applaudissements.
Pour autant, le premier secrétaire s'est appliqué à régler ses comptes avec Emmanuel Maurel, qui a annoncé son départ vendredi au Monde, et Marie-Noëlle Lienemann qui a acté sa décision de quitter le parti samedi auprès du JDD.
La sénatrice Marie-Noëlle Lienemann à Paris, le 24 juin 2017
AFP/Archives
"Je souhaite, Marie-Noëlle, que tu puisses regarder une dernière fois ces visages connus, amis, de camarades qui t'ont donné jusqu'ici ce que tu as été: députée européenne, maire, ministre, sénatrice (...) C'est trop facile de dire je prends le meilleur et comme je pense que je peux faire affaire ailleurs je m'en vais", a lancé M. Faure avant de lui transmettre le micro.
Venue expliquer son choix devant ses camarades socialistes, la sénatrice a été accueillie à la tribune par des huées. Des proches de Stéphane Le Foll ont quitté la salle en signe de protestation.
- "Canard sans tête" -
Devant la presse, M. Faure a estimé que la "moindre des choses serait qu'elle dise qu'elle quitte le Sénat".
"Le PS est devenu un canard sans tête", avait violemment attaqué Mme Lienemann dans le JDD, en confirmant son souhait de créer un nouveau parti début 2019 avec le Mouvement républicain et citoyen (MRC).
Stéphane Troussel, le 24 juin 2017 à Paris
AFP/Archives
Olivier Faure a également fustigé le choix du député européen Emmanuel Maurel, qui devrait atterrir sur les listes de la France insoumise aux européennes.
"Chers camarades, nous ne serons jamais populistes. Socialistes oui. Écologistes oui. Démocrates oui. Populistes jamais. C'est le désaccord profond que j'ai avec Emmanuel Maurel", a lancé le député de Seine-et-Marne.
"Le populisme c'est d'abord une façon de tromper le peuple (...) La gauche s'est toujours battue contre le populisme", a insisté M. Faure auprès de la presse, visant le "populisme de gauche" de Jean-Luc Mélenchon.
M. Faure a en revanche adopté un ton plus conciliant vis-à-vis de François Hollande, qu'il avait qualifié de "champion du déni" avant l'été, se disant "fier" d'avoir été parlementaire pendant son quinquennat.
Preuve de sa volonté de "faire bloc" au sein d'un parti meurtri, M. Faure a décidé de remanier sa direction en nommant porte-parole un des soutiens de Stéphane Le Foll au Congrès, Clotilde Valter. Une proche de Luc Carvounas, Dieynaba Diop, intègre également cette direction, mais aucun représentant de L'Union et l'espoir.
"Nous ne sommes pas prêts", a convenu l'ancien député Laurent Baumel, qui devrait en reprendre les rênes avec la première secrétaire fédérale du Rhône, Nora Mebarek.
- L'hypothèse Royal -
Olivier Faure a enfin posé des jalons pour les européennes de mai 2019, après l'adoption jeudi par les militants socialistes d'un texte programmatique. "Il y a un défi climatique, migratoire qui passe forcément par l'Europe", a-t-il dit, en soulignant des "convergences nombreuses" avec Yannick Jadot, le candidat EELV.
Une tonalité très écologiste susceptible de résonner agréablement aux oreilles de l'ancienne ministre de l'Environnement Ségolène Royal, qui "réfléchit" selon son entourage à prendre la tête de la liste PS pour les européennes.
Le PS ne soutiendra pas la candidature du néerlandais Frans Timmermans -généralement décrit comme libéral- au poste de Spitzenkandidat du Parti socialiste européen (PSE), a par ailleurs précisé M. Faure.
Le parti doit publier sa liste le 17 novembre, jour de l'inauguration de son nouveau siège d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).
Un bureau politique des Républicains s’est réuni ce 27 août sous l’égide de Bruno Retailleau. Le parti maintient la position édictée par son président, à savoir le refus de la chute du gouvernement, mais temporise toujours sur l’attitude à adopter en cas de changement d’équipe à Matignon.
L’annonce surprise par François Bayrou d’un vote de confiance à l’issue quasi impossible interroge. Certains, comme le sénateur LR Max Brisson, y voient « un coup théâtral » pour assurer sa sortie et une éventuelle candidature à la présidentielle. « Spéculation », balaie d’un revers de main un proche du premier ministre, pour qui « ce n’est aujourd’hui pas d’actualité ».
Invité de France Inter, mardi 26 août, Jean-Luc Mélenchon a annoncé que les députés LFI déposeraient une nouvelle motion de destitution visant Emmanuel Macron, sur le fondement de l’article 68 de la Constitution.
Il ne devrait pas y avoir de guerre des droites à Paris, en tout cas pas pour le moment. La commission nationale d’investiture de LR s’apprête à soutenir officiellement la candidature de Rachida Dati aux municipales à Paris en mars prochain. En échange, la ministre de la Culture laisserait le champ libre à Michel Barnier, investi par le parti à la législative partielle dans la 2e circonscription de Paris.