Après le FMI, l’OCDE apporte à son tour son soutien aux réformes de Macron
Réduction de la dépense publique, réforme du code du travail ou encore renforcement de la formation professionnelle: après le FMI...

Après le FMI, l’OCDE apporte à son tour son soutien aux réformes de Macron

Réduction de la dépense publique, réforme du code du travail ou encore renforcement de la formation professionnelle: après le FMI...
Public Sénat

Par Antonio RODRIGUEZ

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Réduction de la dépense publique, réforme du code du travail ou encore renforcement de la formation professionnelle: après le FMI en juillet, l'OCDE a apporté son soutien jeudi aux réformes engagées par le gouvernement français.

"Quand M. Macron était ministre (...), nous avons soutenu les réformes, mais les conditions générales n'étaient pas réunies" notamment sur le plan politique, a affirmé le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, lors de la présentation à Bercy de l'étude de son institution sur la France, aux côtés du ministre des Finances, Bruno Le Maire.

"Aujourd'hui, il y a les conditions, il y a la conviction et la vision. Aujourd'hui, on peut, c'est possible!. C'est la grande différence", a-t-il assuré, convaincu que le moment était venu d'engager des réformes "qui permettront d'offrir de meilleures perspectives à tous les Français".

Pour sa part, M. Le Maire a accueilli l'étude de l'OCDE comme un encouragement.

"Ce rapport montre que les choix économiques faits (par le gouvernement français) sont des choix qui vont permettre d'améliorer la vie de tous les Français et - je l'espère - de mettre l'économie française dans une forme olympique", a-t-il affirmé, en allusion à l'attribution des Jeux olympiques à Paris pour 2024.

L'OCDE se joint ainsi au soutien aux réformes apporté dès le mois de juillet par le FMI, qui s'était montré très élogieux avec le programme de M. Macron.

"La France est le pays de l'OCDE qui a la plus forte dépense publique qui atteint 54% de son PIB. C'est une médaille d'or que l'on n'aimerait pas avoir", a ironisé M. Gurria.

Pour la réduire, son institution plaide pour "l'élaboration d'une stratégie à long terme pour réduire les dépenses publiques par rapport au PIB".

- Des réformes cruciales -

La réduction de la dépense donnerait à la France la possibilité de "dégager une marge permettant de baisser et de simplifier les impôts", assure l'OCDE, convaincue que la fiscalité actuelle "limite la capacité des entreprises à investir et à créer des emplois".

Cette stratégie de long terme "devrait inclure la réduction des dépenses de retraite par rapport au PIB", souligne l'OCDE, qui constate que "l'âge effectif de départ à la retraite (est) toujours bas, même si les réformes récentes contribuent à le relever progressivement".

L'institution suggère aussi "d'abaisser l'importante masse salariale de la fonction publique", qui est "nettement supérieure à la moyenne de l'OCDE", et de "s'attaquer à l'inefficacité des dépenses publiques".

Par ailleurs, en pleine polémique sur la baisse des APL de 5 euros, l'organisation constate que "les politiques publiques d'aide au logement sont un autre domaine où la dépense publique élevée ne procure que relativement peu d'avantages".

Le gouvernement d'Edouard Philippe s'est engagé à faire passer le déficit public français sous la barre des 3% cette année et prévoit de le réduire à 2,7% en 2018.

L'OCDE, qui reconnaît que "la pauvreté et les inégalités restent relativement modestes en France grâce à une très bonne couverture sociale et au salaire minimum", pointe aussi du doigt le code du travail qui "ne laisse pas assez d'espace aux négociations pour ajuster les salaires et les conditions de travail".

"Les réformes du marché du travail engagées par le gouvernement sont cruciales et en ligne avec nos recommandations", s'est félicité M. Gurria, qui a également plaidé pour une meilleure formation professionnelle afin de réduire le chômage des jeunes.

Dans un autre rapport présenté en juillet, l'OCDE estimait que la France était certes le pays qui dépensait le plus, mais qu'elle bénéficiait aussi de taux de satisfaction élevés à l'égard des services publics, notamment les plus coûteux comme la santé ou l'éducation.

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