Aquarius : « Il faut une politique commune à la fois ferme et solidaire » estime Moscovici
Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, était l’invité de Territoires d’Infos, lundi matin, sur Public Sénat. Interrogé sur l’Aquarius, il met en garde contre les jugements « excessivement moraux et politiques » concernant l’Italie.

Aquarius : « Il faut une politique commune à la fois ferme et solidaire » estime Moscovici

Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, était l’invité de Territoires d’Infos, lundi matin, sur Public Sénat. Interrogé sur l’Aquarius, il met en garde contre les jugements « excessivement moraux et politiques » concernant l’Italie.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L’Aquarius est finalement arrivé à bon port, sur les côtes espagnoles, après une semaine d’errance. L’Italie n’avait pas voulu accueillir le navire.

« Je vois assurément qu’il y a une volonté politique, qui est la marque du nouveau gouvernement, et notamment du nouveau ministre de l’Intérieur, Monsieur Salvini, qui est de dire que [l’Italie] n’est plus un territoire hospitalier pour l’immigration » analyse Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires.

Pour l’ancien ministre, pas de haro sur l’Italie : « Il faut reconnaître que l’Italie a été laissée beaucoup en première ligne de front d’une crise migratoire, et s’est sentie privée de solidarité ». « Il ne faut pas avoir de jugements excessivement moraux et politiques, même si l’Europe est humaniste ou elle n’est pas, il faut avant tout avoir une réaction politique, se demander comment réintroduire une solidarité dans nos politiques migratoires, comment construire une vraie politique migratoire européenne » explique-t-il avant de mettre en garde : « Politiquement c’est dangereux si on laisse comme ça se réintroduire le nationalisme et fermer nos frontières ».

La France a annoncé qu’elle étudiera au cas par cas certains dossiers des migrants arrivés en Espagne par l’Aquarius.

« La France a une tradition d’accueil et doit s’enorgueillir de la conserver, et simultanément, garder le sens de la fermeté nécessaire » estime Pierre Moscovici qui cite Michel Rocard : « La France ne doit pas accueillir toute la misère du monde, mais elle doit prendre sa part ».

Selon lui, « il faut une politique commune qui soit à la fois ferme et solidaire » face à la crise migratoire.

Partager cet article

Dans la même thématique

13-UNIS : la course en hommage aux 10 ans des attentats de novembre 2015
5min

Politique

Commémoration du 13 novembre : 10 ans après les attentats, la menace terroriste « s’accroît »

Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».

Le

France Paris Shooting
4min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : dix ans après, comment les lois antiterroristes ont évolué ?

Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.

Le

Aquarius : « Il faut une politique commune à la fois ferme et solidaire » estime Moscovici
4min

Politique

Immigration : Laurent Nunez a « bon espoir que le plan 3 000 places de centres de rétention administrative aboutisse en 2029 »

A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.

Le

5min

Politique

Budget : des sénateurs souhaitent assouplir le droit des successions pour favoriser les dons aux associations

Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.

Le