Archive : Il y a 18 ans, la reine Elizabeth II était reçue au Sénat
La reine Elizabeth II, est décédée jeudi « paisiblement » à 96 ans dans son château écossais de Balmoral, sa famille à ses côtés, a indiqué le palais de Buckingham dans un communiqué. En 2004 la monarque britannique était en visite au Sénat. La reine avait prononcé un discours dans un français impeccable, saluant « l’Entente cordiale » qui lie son pays à la France. Public Sénat vous propose de revivre cet évènement en vidéo.

Archive : Il y a 18 ans, la reine Elizabeth II était reçue au Sénat

La reine Elizabeth II, est décédée jeudi « paisiblement » à 96 ans dans son château écossais de Balmoral, sa famille à ses côtés, a indiqué le palais de Buckingham dans un communiqué. En 2004 la monarque britannique était en visite au Sénat. La reine avait prononcé un discours dans un français impeccable, saluant « l’Entente cordiale » qui lie son pays à la France. Public Sénat vous propose de revivre cet évènement en vidéo.
Public Sénat

Par Caroline Deschamps et Romain David

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Il y a 18 ans, une grande effervescence médiatique avait accompagné la visite d’Etat de la reine Elizabeth II en France – la quatrième sur les cinq effectuées depuis son couronnement – pour le centenaire de « l’Entente cordiale », un traité d’amitié mettant fin aux rivalités coloniales entre Londres et Paris. À cette occasion, la reine avait été reçue au Sénat. Public Sénat s’est plongé dans ses archives pour vous faire revivre cette royale visite au Palais du Luxembourg.

La « détestation amoureuse » des Français et des Anglais

Le 6 avril 2004, après une remontée des Champs-Elysées la veille, en compagnie de Jacques et de Bernadette Chirac, la reine d’Angleterre est arrivée au Palais du Luxembourg dans sa fameuse Bentley lie de vin, accueillie dans la cour d’honneur par une fanfare et un triple rang de gardes républicains. Noblesse oblige. À ses côtés, les deuxième et quatrième personnages de l’Etat : Christian Poncelet, président du Sénat de 1998 à 2008, et Jean-Louis Debré, à l’époque président de l’Assemblée nationale. Trois pas plus loin, comme l’exige le protocole, son époux : feu le duc d’Edimbourg.

Chapeautée et habillée de vert amande, Her most gracious majesty avait de quoi détonner sur les tapis grenat de la Salle des Conférences, au milieu des élus vêtus de noir ou de bleu nuit.  « Cette Entente cordiale, que nous célébrons aujourd’hui, est celle de deux peuples qui se respectent, et, j’oserais le dire, qui s’aiment, comme le montre bien cette détestation amoureuse perceptible lorsque nos équipes de rugby se rencontrent », a déclaré Christian Poncelet. Pas sûr que la reine, grande amatrice devant l’éternel de sports hippiques, ait su apprécier la métaphore ovalistique.

Une allocution en français

Quelques minutes plus tard, sous la coupole qui représente en apothéose – ironie du sort – Napoléon Ier, le plus farouche ennemi de la perfide Albion, c’est au tour d’Elisabeth II de prendre la parole. En Français, s’il vous plaît : « Nos deux pays ont choisi de faire de l’Europe et de l’Union européenne le principal vecteur de leurs aspirations économiques et politiques ». Le Brexit n’était pas encore passé par là… « Dans le monde dangereux où nous vivons, nos deux pays ont tant à offrir quand ils conjuguent leurs forces - leur diplomatie, leur capacité militaire, le siège permanent qu’ils occupent au sein du Conseil de sécurité, et leur position au cœur de la Francophonie et du Commonwealth », a-t-elle salué.

Un toast enfin, et deux cadeaux diplomatiques avant qu’elle ne remonte dans sa Bentley : l’édition originale d’un essai de Lally-Tollendal sur le comte de Stafford, principal ministre du roi Charles Ier, et une orchidée. La plante, baptisée « Entente cordiale », est « un hybride obtenu dans les serres du jardin du Luxembourg, par le croisement de deux espèces », nous apprend le site du Sénat. Mais l’histoire ne dit pas si la fleur avait su s’adapter aux caprices de la météo britannique.

 

 

Dans la même thématique

Archive : Il y a 18 ans, la reine Elizabeth II était reçue au Sénat
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Archive : Il y a 18 ans, la reine Elizabeth II était reçue au Sénat
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Archive : Il y a 18 ans, la reine Elizabeth II était reçue au Sénat
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le