Armées: 1,2 milliard de crédits dégelés sur 2017

Armées: 1,2 milliard de crédits dégelés sur 2017

La Défense a obtenu le dégel de 1,2 milliard d'euros de crédits sur les 1,9 milliard gelés en 2017, a annoncé la ministre des...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

La Défense a obtenu le dégel de 1,2 milliard d'euros de crédits sur les 1,9 milliard gelés en 2017, a annoncé la ministre des Armées Florence Parly dans le Journal du Dimanche.

"Je suis en discussion pour que des crédits gelés en 2017 soient dégelés. C’est déjà le cas depuis jeudi pour 1,2  milliard d’euros qui nous seront restitués par anticipation dès ce mois-ci", a-t-elle expliqué dans l'hebdomadaire dominical.

Ces dégels, qui interviennent d'ordinaire en fin d'année, vont offrir une plus grande visibilité au ministère et à la Direction générale de l'armement (DGA) dans la gestion de leur trésorerie et le paiement des factures, explique-t-on de source gouvernementale.

"Ils ne constituent pas un cadeau fait aux armées mais le strict respect de la loi de finances initiale", met toutefois en garde le député LR François Cornut-Gentille, rapporteur spécial des crédits de la défense à la commission des Finances.

Florence Parly a par ailleurs réitéré que les annulations de crédits de 850 millions d'euros décidées pour cette année, à l'origine de la démission du chef d'état-major des armées Pierre de Villiers, n'auraient "pas d’impact sur le fonctionnement des armées en 2017, notamment pour les militaires en opération".

"C’est donc sur les grands programmes d’équipement que les ajustements seront faits par lissage", a-t-elle souligné.

Le général de Villiers a été vertement recadré par le président Emmanuel Macron à la veille du 14 juillet pour avoir critiqué ces coupes budgétaires devant des députés et dans un quotidien.

Il a démissionné quelques jours plus tard considérant "ne plus être en mesure d'assurer la pérennité du modèle d'armée" qu'il estime approprié pour "la protection des Français".

Le président Emmanuel Macron a répliqué que ce n'était "pas le rôle" du chef d'état-major de défendre le budget des armées, mais celui de la ministre des Armées.

Le nouveau chef d’état-major, le général François Lecointre, est le "responsable opérationnel" des armées et à ce titre "aura toute latitude pour venir s’exprimer devant les commissions" parlementaires, a expliqué Françoise Parly dans le JDD.

"Mais sur les sujets budgétaires, c’est au ministre de s’exprimer devant les élus, car ce n’est pas la commission qui prépare le budget mais le gouvernement, comme le prévoit la Constitution", a-t-elle insisté.

vl/sma

Dans la même thématique

Armées: 1,2 milliard de crédits dégelés sur 2017
4min

Politique

« Ce qui fait le dérapage de notre dépense publique, ce n’est pas le soutien à l’Ukraine, c’est la dépense sociale », pointe François-Xavier Bellamy

Ce jeudi, François-Xavier Bellamy, député européen et vice-président des Républicains était l’invité de la matinale de Public Sénat. Alors qu’un sommet sur la sécurité a lieu aujourd’hui à Paris, il revenu sur l’annonce faite hier par Emmanuel Macron d’accorder à l’Ukraine une aide militaire supplémentaire de 2 milliards d’euros.

Le

Armées: 1,2 milliard de crédits dégelés sur 2017
2min

Politique

Guerre en Ukraine : « Il faut continuer d’accroître la pression économique et militaire sur la Russie », affirme Benjamin Haddad

A la sortie des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le ministre de l’Europe, Benjamin Haddad est revenu sur l’ébauche d’un accord de cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie négociée sous l’égide des Etats-Unis. Il rappelle le rôle de l’UE dans les négociations avec l’arrivée de Volodymyr Zelensky ce mercredi à Paris pour un sommet sur le soutien européen.

Le

Armées: 1,2 milliard de crédits dégelés sur 2017
2min

Politique

Justice des mineurs : « On court derrière les idées de l’extrême droite, je regrette que Gabriel Attal se prête à ce jeu », dénonce Patrick Kanner

« Je regrette que la loi actuelle ne soit pas appliquée correctement. Elle suffit en tant que telle. Et ce n’est pas moi qui le dis. C’est le rapporteur LR du Sénat, Francis Szpiner », souligne le président du groupe PS du Sénat, au sujet de la proposition de loi de l’ex-premier ministre, qui vise à durcir la législation sur les mineurs délinquants.

Le