Les députés du groupe "constructifs" LR-UDI-indépendants ont appelé mercredi le gouvernement à revenir sur la coupe budgétaire de 850 millions d'euros dans le budget 2017 de la défense, qui "vient d'entraîner la démission du chef d'état-major des armées".
"La décision du gouvernement de couper 850 millions d'euros dans le budget de la défense nationale vient d'entraîner la démission du chef d'état-major des armées. Le gouvernement doit revenir sur cette décision budgétaire", jugent les coprésidents du groupe Stéphane Demilly et Franck Riester, le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde et Olivier Becht, membre de la commission de la Défense.
Ils soulignent, dans un communiqué, que "certes la France doit réduire son déficit, mais la France est aussi un pays en guerre contre le terrorisme islamiste", avec "tous les jours des femmes et des hommes qui risquent leur vie pour nous protéger sur le territoire national (opération Sentinelle) et pour combattre les jihadistes et Daech en Irak, en Syrie et en Afrique (opération Barkhane)".
"Réduire les budgets, c'est rapidement se retrouver avec des matériels anciens et dépassés, et, à moyen terme, mettre en péril la sécurité de notre pays", alertent ces députés.
Dans une longue tribune publiée par le Huffington Post, M. Lagarde a ensuite vu dans la démission du général Pierre de Villiers "une crise grave et surtout un signe alarmant", car elle souligne "en même temps des choix budgétaires qui mettent en difficulté notre sécurité nationale et un réflexe autoritariste qui n’était pas de mise" à ses yeux.
"Cette humiliation était injustifiée car le général de Villiers n’avait commis aucune faute qui légitime un rappel à l’ordre si violent", a ajouté le président de l'UDI et député de Seine-Saint-Denis, pour lequel il était "dans son devoir" de "rendre compte, voire d’alerter, les parlementaires".
Désormais, a considéré M. Lagarde, "deux mesures sont indispensables pour +en même temps+ rétablir la confiance dont le président de la République doit bénéficier auprès de nos militaires et retrouver la cohérence d’un pays qui est en guerre et doit s’en donner les moyens".
Il a préconisé de créer un budget spécial pour les opérations extérieures dès 2018, "rattaché au ministère de La Défense mais dont les crédits ne pourront plus être pris sur le budget de la Défense", mais aussi de "prévoir que les deux tiers de l’augmentation des moyens nécessaires auront lieu en 2019 et 2020, le tiers restant étant étalé sur 3 ans" dans la loi de programmation militaire.
Evolution du budget de la Défense en France et des surcoûts liés aux opérations extérieures depuis 2003
AFP
"Si le président de la République tire ces conclusions de cette crise militaro-politique, alors la démission du général de Villiers, pour injuste qu’elle soit, aura été utile à notre pays. Sinon, le chef de l’État n’aura, pour le remplacer, fait que trouver un haut gradé admettant d’assumer la contradiction néfaste entre nos objectifs de guerre et les moyens", a conclu le dirigeant centriste.
Opposition au Mercosur et poursuite de l’abattage de cheptel bovins : la crise agricole se poursuit sur le territoire, essentiellement dans le sud-ouest où les actions de blocages sont maintenues. Invité de la matinale de Public Sénat, le président du groupe RDPI au Sénat et ancien ministre de l’Agriculture, François Patriat, appelle à un moment d’accalmie de tous les acteurs. S’il salue l’action du gouvernement, il recommande cependant une meilleure prise en charge des pertes d’exploitation des agriculteurs.
Comme lors des précédentes élections municipales, le thème de la « sécurité et de la lutte contre la délinquance » se dégage largement comme prioritaire pour 50% des Français interrogés, en particulier chez les sympathisants de droite et d’extrême droite, dans un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale. La santé et le niveau des impôts locaux suivent, avec 35% de citations chacun.
L'impopularité du Premier ministre est bien moindre que celle du chef de l’Etat : Sébastien Lecornu bénéficie de 35% d’opinions favorables contre 21% pour Emmanuel Macron, selon le dernier baromètre Odoxa de décembre 2025. Cet écart s'est même creusé, puisque le locataire de Matignon a progressé de 5 points depuis octobre tandis que le président stagne.
59% des Français sont disposés à se reporter sur un candidat qui ne bénéficie pas de leurs faveurs politiques afin d'empêcher LFI de l’emporter aux prochaines municipales. Ce chiffre dépasse de loin les 44% qui se disent prêts à faire de même contre le RN, selon un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale. C’est au sein de la droite et du centre que le sentiment anti-LFI s’exprime avec le plus de force.
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Industrie textile : table-ronde organisée au Sénat
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