C’est une petite mallette bien utile. Dans ce petit coin de Normandie, rares sont les jours où Marylise Lemarié n’entend pas parler d’arnaque téléphonique et en ligne. Pour la conseillère numérique, « les SMS, les appels, les mails : tout le monde reçoit ça quotidiennement en ce moment, c’est pourquoi il me fallait trouver une réponse » détaille-t-elle. Depuis quelques années, elle propose des formations pour faire face aux sollicitations frauduleuses.
Quels sont les profils escroqués ?
Des « personnes âgées », « très vite dépassées par ces nouvelles technologies », explique-t-elle. Les personnes âgées ont l’impression que ces arnaques sont apparues avec Internet. « Mon but c’est de leur expliquer que les arnaques existent depuis toujours mais qu’elles se sont adaptées à ce qui se fait aujourd’hui », poursuit la conseillère numérique. Elle est confrontée à des personnes effrayées, « ça les empêche de faire des démarches qui peuvent se faire par ordinateur, sur smartphone ou tablette ». Son but est donc de les « rassurer » et les « déculpabiliser » à travers ses ateliers.
Cependant, Marylise Lemarié tient à nuancer : « J’ai aussi des jeunes, je tiens à enlever un peu le cliché que les jeunes sont nés avec Internet donc ils savent tout faire, ce n’est pas vrai ». Tous ne connaissent pas les « bonnes pratiques à avoir sur ces arnaques ».
Les conseils pour éviter de se faire avoir
Les arnaques sont de plus en plus liées à l’actualité, comme les Zones à Faible Émission (ZFE) annoncées dans une partie du Calvados, le département de Marylise : « Dès que quelque chose est connu du grand public, l’arnaque va mettre très peu de temps à se mettre en place sur ce sujet-là ». Mieux vaut rester vigilant. Les escrocs jouent sur le sentiment d’urgence, mettent la personne escroquée sous pression, et la plongent dans la précipitation pour la pousser à l’erreur.
Le principal conseil, « c’est de ne rien faire ». N’ouvrir aucun lien envoyé par SMS, aucune pièce jointe reçue par mail, ne répondre à aucun appel d’un numéro inconnu… De la même façon qu’on nous a appris « à ne pas ouvrir la porte de chez nous et parler à des inconnus, ou à donner des informations sur soi, il faut transposer cela dans le monde virtuel », conclut la conseillère.
Olivier Cadic, sénateur Union Centriste des Français établis hors de France, salue « la réussite » du projet, ce qui arrive selon lui « quand on travaille de façon collective ». D’après l’élu, « tout le monde a un rôle à jouer » pour répondre à ce qui est « un besoin pour la population ».
Une émission à revoir en intégralité sur notre espace replay .