Arthaud appelle à lutter contre ceux qui « tirent les ficelles »
Nathalie Arthaud, candidate Lutte ouvrière à l'élection présidentielle, a appelé dimanche à lutter contre "la grande bourgeoisie"...

Arthaud appelle à lutter contre ceux qui « tirent les ficelles »

Nathalie Arthaud, candidate Lutte ouvrière à l'élection présidentielle, a appelé dimanche à lutter contre "la grande bourgeoisie"...
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Nathalie Arthaud, candidate Lutte ouvrière à l'élection présidentielle, a appelé dimanche à lutter contre "la grande bourgeoisie" qui "tire les ficelles", lors de son grand meeting de campagne à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).

La candidate d'extrême gauche a été accueillie par 3.500 personnes brandissant des drapeaux rouges et chantant "L'Internationale". Arlette Laguiller, six fois candidate entre 1974 et 2007, a reçu quant à elle une ovation debout.

Une dizaine de personnes issues de la société civile, essentiellement des ouvriers, se sont relayées à la tribune pour dénoncer leurs conditions de travail, la "mainmise de la finance et du capitalisme" sur les décisions en entreprise, la recherche "exacerbée du profit par les patrons" et le chômage.

"La minorité capitaliste et le patronat nous mènent une guerre féroce avec une avidité insatiable", a déclaré Mme Arthaud, en soulignant que, malgré la crise, les revenus des grands dirigeants d'entreprise ont augmenté grâce à "l'exploitation" accrue des travailleurs.

"Ne vous laissez pas abuser par les pantins de la scène politique. (...) A les entendre, on pourrait les prendre pour des enfants de choeur. Mais tous ces politiciens ne changeront rien", a-t-elle lancé, invitant le public à se soulever contre "la grande bourgeoisie" qui "tire les ficelles".

Toutefois, cette enseignante, agrégée d'économie et de gestion, a prévenu qu'elle n'était "pas candidate pour être présidente de la République" mais pour "renverser le système".

Tout au long de son discours, elle a pris pour cible ses adversaires, en particulier François Fillon qui, selon elle, promettent à la France des politiques "anti-ouvrières".

Elle, au contraire, s'engage notamment à "interdire" les licenciements pour mieux "répartir le travail" et améliorer les conditions des salariés et à avoir recours à l'expropriation et l'exploitation des entreprises réfractaires.

Elle veut également augmenter le Smic à 1.800 euros par mois pour que les salariés puissent "vivre sans l'angoisse du lendemain". "C'est ce qu'il faut pour se chauffer comme il faut, réparer la voiture ou payer les études de ses enfants", a-t-elle justifié.

"La grande bourgeoisie nous dit qu'elle n'a plus d'argent pour augmenter les salaires, mais comment fait-elle pour augmenter ses revenus?", a-t-elle fustigé, en ajoutant vouloir prendre "les initiatives sociales pour l'empêcher de nuire" à la "grande majorité de la population".

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