La secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie Agnès Pannier-Runacher a confirmé mardi travailler avec Altifort, seul candidat à la reprise de l'aciérie Ascoval de Saint-Saulve, sur une offre sans Vallourec.
"Nous y travaillons depuis vendredi", a-t-elle déclaré sur Radio Classique, qui l'interrogeait sur des informations du quotidien Les Echos. "Altifort est d'accord pour dire qu'il y a plus de sens d'aller chercher d'autres clients qui leur permettent d'avoir de meilleures marges que de rester prisonnier d'un client qui ne permet pas à la société de sortir les meilleures marges."
Altifort a présenté une offre de reprise qui impliquait que le sidérurgiste français Vallourec, principal client désormais premier actionnaire, maintienne pendant un an et demi son niveau actuel de commandes. Or, Vallourec, spécialiste des tubes en acier sans soudures et dont l'État est actionnaire à 17%, a refusé cette demande.
Chiffres clés du groupe Vallourec, actionnaire à 40% de l'aciérie Ascoval
AFP
La secrétaire d'Etat a mis en avant la compétitivité de l'usine sur la production d'aciers de moyenne et haute gamme et argué que "prolonger le contrat avec Vallourec" reviendrait à demander à Ascoval de "produire des biens sur lesquels elle n'est pas compétitive".
Agnès Pannier-Runacher s'est montrée prudente sur la question de l'intervention de l'Etat, conditionnée en amont à celle d'acteurs privés mais aussi à la présentation "d'un carnet de commandes" suffisant.
"Soit le plan flotte et on le soutiendra, soit il ne flotte pas et il faudra le dire les yeux dans les yeux aux salariés", a-t-elle ajouté avant de s'interroger sur la capacité d'Altifort à reprendre l'usine: soulignant la capacité du repreneur à intervenir sur d'autres entreprises par le passé, elle a toutefois insisté sur la taille importante du projet Ascoval --"une usine qui fait 135 millions d'euros de chiffre d'affaires"-- par rapport au chiffre d'affaires d'Altifort -- "200 millions d'euros".
Si elle a fermement rejeté les suggestions de nationalisation, notamment exprimées par La France Insoumise, la secrétaire d’État a insisté sur la nécessité de "trouver une solution pérenne" pour les 280 salariés.
Une réunion "décisive" sur le sort de l'aciérie Ascoval est prévue mercredi à Bercy, selon le député (PCF) du Nord Fabien Roussel, selon lequel "les choses bougent dans le bon sens".
A la veille de la commission mixte paritaire (CMP) sur le budget, le groupe communiste de la chambre haute indique que le sénateur, Pascal Savoldelli n’y siégera pas en tant que membre suppléant. Le groupe dénonce notamment « un problème démocratique majeur » dans la composition de la CMP.
Alors qu’Emmanuel Macron a promis la semaine dernière d’interdire les réseaux sociaux aux mineurs de moins de « 15 ou 16 ans », le Sénat vient d’adopter à l’unanimité une proposition de loi portant la majorité numérique à 13 ans. Les mineurs de 13 ans à 16 ans devront recueillir l’autorisation parentale pour leur inscription sur un réseau social.
Invité de la matinale de Public Sénat, le président du groupe RN à l’Assemblée nationale a salué le « mouvement populaire » des agriculteurs. Tandis que les abattages et les vaccinations se poursuivent et que la signature de l’accord du Mercosur n’a jamais été aussi proche, les actions des agriculteurs français redoublent d’intensité. Hier, plus de 80 actions ont été recensées sur l’ensemble du territoire.
A 48 heures de la réunion de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de finances, le ton est monté d’un cran entre le gouvernement et la droite sénatoriale qui refuse d’endosser la responsabilité d’un niveau de déficit, porté à 5,3 %. Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, Amélie de Montchalin indique que le gouvernement a choisi « en conscience de travailler avec le Parti socialiste ».