Asile: « pas de frondeurs » parmi les députés LREM, seulement « des sensibilités », assure Ferrand
"Il n'y a pas de frondeurs" dans les rangs de la majorité présidentielle concernant le projet de loi asile et immigration,...

Asile: « pas de frondeurs » parmi les députés LREM, seulement « des sensibilités », assure Ferrand

"Il n'y a pas de frondeurs" dans les rangs de la majorité présidentielle concernant le projet de loi asile et immigration,...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

"Il n'y a pas de frondeurs" dans les rangs de la majorité présidentielle concernant le projet de loi asile et immigration, seulement "des sensibilités" qui s'expriment, a assuré jeudi le chef de file des députés LREM Richard Ferrand.

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb "est venu (mercredi) devant notre groupe après avoir exposé en une vingtaine de minutes son projet. Il a répondu à une vingtaine de questions diverses et variées, des sensibilités se sont exprimées", a relaté Richard Ferrand sur Europe 1.

C'est "rigolo: quand on n'a pas de débat on dit +qu'est-ce que c'est que ce casernement+, et quand on a du débat, on dit: +le retour des frondeurs!+ Eh bien ni l'un ni l'autre: la démocratie interne, c'est ça le boulot des députés", a-t-il tranché.

"Comme je l'ai toujours dit: le débat est libre, la parole est libre, unité ensuite dans l'action et dans le vote, et vous noterez que ça marche", a-t-il lancé.

"Je suis très tolérant mais il n'y a pas de frondeurs", a-t-il poursuivi, car "frondeur n'est pas un mot qui peut s'appliquer" à la situation: les frondeurs sous le quinquennat Hollande étaient un groupe qui souhaitait "porter atteinte au président de la République" et à sa politique, a-t-il argumenté.

"Là, il s'agit de collègues qui travaillent, qui discutent, qui ont des convictions et qui, à aucun moment, n'ont des arrière-pensées de démolition, de fragilisation".

Interrogé sur les propos du chef des Républicains Laurent Wauquiez, enregistrés à son insu, qui a qualifié les députés LREM de "guignols" avec "tous le petit doigt sur la couture", M. Ferrand a parlé d'"un zigoto" qui se trouvait "en mal de publicité".

"Je vois tous les jours mon groupe avec des gens qui travaillent, qui sont dans l'action", qui sont "extrêmement assidus" et "font des propositions", a-t-il fait valoir.

Donc "je ne vais pas alimenter une espèce d'antiparlementarisme qui dessert notre démocratie. C'est absurde. Nous sommes au travail et les Français le remarquent".

Laurent Wauquiez avait déclaré devant des étudiants d'une école de commerce lyonnaise qu'"il n'y a aucun équilibre des pouvoirs en France" et qu'il y a donc "une dictature totale" dans le pays.

Partager cet article

Dans la même thématique

ILLUSTRE PAPIER ICI l’EUROPE 28 JUIN (1)
4min

Politique

Immigration : « L'extrême droite européenne attaque l'État de droit », dénonce Emma Rafowicz

Dans une lettre ouverte dévoilée le 22 mai, 9 pays européens, dont l'Italie de Giorgia Meloni, ont remis en cause le rôle de la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) sur les dossiers migratoires. Parallèlement, la Commission a publié une liste des pays « sûrs », où expulser les déboutés de l'asile, et souhaite assouplir les règles de renvoi. L'Union européenne est-elle à l'aube d'un nouveau durcissement sur l'immigration, sous l'impulsion de la droite et de l'extrême droite ? Débat et analyse dans Ici l'Europe avec les eurodéputés Emma Rafowicz (S&D, France) et Paolo Borchia (Patriotes, Italie).

Le

SIPA_01212178_000001
5min

Politique

LR : Bruno Retailleau veut remettre les adhérents au cœur du projet

Un mois après l’élection triomphale de Bruno Retailleau à la tête des Républicains, le parti fait peau neuve samedi à la maison de la mutualité de Paris, avec un premier conseil national. Le ministre aura la charge de définir un début de projet pour 2027 et l’épineuse question de la désignation du candidat pour la présidentielle.

Le

SIPA_01212671_000021
2min

Politique

Municipales à Paris, Lyon et Marseille : vers une adoption du changement de mode de scrutin en juillet

Malgré le rejet des sénateurs, la navette parlementaire sur la réforme du mode de scrutin pour les municipales à Paris, Lyon et Marseille se poursuivra en juillet avec un possible dernier mot donné à l’Assemblée le 11. Ce qui ne va pas arranger les relations à l’intérieur du « socle commun » entre les centristes, Les Républicains et les macronistes.

Le