« Voir maman se consumer dans le chagrin m’était devenu insoutenable. Alors pour elle, pour ta fille Louna, et pour toutes les mères qui ont perdu un enfant, j’ai commencé mon combat avec mon association ‘’Conscience’’ », cette phrase d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais est tiré du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad à revoir en replay sur le site de Public Sénat.
Après la mort du grand frère tué sur fond de trafic de drogue en 2020, ce jeune des quartiers Nord est devenu l’un des porte-voix des familles meurtries, avec son association Conscience, un lieu d’écoute et de réconfort pour des mères endeuillées.
Jeudi 13 novembre 2025, c’est le petit frère d’Amine Kessaci qui a été tué par balles.
Ce drame relance le débat sur la dangereuse lutte contre le narcobanditisme dans cette ville régulièrement secouée par des narchomicides et la guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de stupéfiants.
Le procureur Nicolas Bessone n’exclut pas l’hypothèse d’un assassinat d’avertissement visant à atteindre Amine Kessaci, qui était sous protection policière depuis quelques semaines, selon une source proche de l’enquête.
« Si tel devait être le cas, on aurait franchi une étape supplémentaire. Ça rappelle un certain nombre de périodes terribles connues dans notre pays, où vous allez assassiner des gens, simplement parce qu’ils sont membres d’une famille avec laquelle vous avez des problèmes », a-t-il estimé sur franceinfo.
Le documentaire met en valeur le combat et son engagement politique pour les victimes du trafic de drogue. Amine Kessaci a été candidat aux dernières élections européennes et législatives sous la bannière écologiste.